Contenus connexesVoir tous les contenus
Dans le cadre du projet de science participative SOLenVille, Apolline Auclerc, Maître de Conférences à l'Université de Lorraine - ENSAIA vous propose plusieurs glossaires pour accompagner votre découverte de la vie des sols :
Le sol permet aux plantes de prendre racine et de croitre en puisant l'eau et les sels nutriments nécessaires à leur croissance. Cela dépend des sols, de leur fertilité et donc de leurs propriétés physico-chimiques (texture, structure, porosité, pH, quantité de matières organiques et nutriments…) mais également des propriétés biologiques (présence d’organismes, activité des organismes). Le niveau de fertilité d’un sol est mesuré par les différents paramètres précisés ci-dessus.
La qualité d’un sol est liée à sa fertilité et aux fonctions que l’on considère dans le sol. Par exemple si l’on se focalise sur la fonction de « fourniture d’aliments », et que le rendement en végétaux est élevé on pourra dire qu’il est de bonne qualité. Par contre si l’on regarde la fonction « habitat d’une multitude d’organismes » dans une monoculture intensive, la qualité ne sera pas bonne vis-à-vis de cette fonction.
Toutes les propriétés du sol sont à l'origine des différentes fonctions/rôles qu’un sol jouent et des services écologiques que le sol rend à l'humanité : alimentation via croissance des végétaux, filtration des polluants, recyclage des déchets organiques, puits et source de CO2, réservoir de biodiversité, rétention d'eau de pluie, support de vie, support de matériaux et médecine (briques, ocres, poteries, argile), mémoire de l'humanité... Les activités humaines comme l'urbanisation, certaines pratiques agricoles intensives (tassement, pollution, monoculture...), la déforestation, modifient fortement les sols et leurs propriétés et ont un impact sur les fonctions et services rendus par les sols.
Proportion d’éléments dans le sol issus de l’altération de la roche mère ; ces éléments sont donc minéraux. Ils sont classés par taille : sables > 50 µm, limons de 50 µm à 2 µm, et argiles < 2 µm. La texture du sol est héritée de la longue formation d’un sol et permet de caractériser un sol comme étant à dominance sableuse, argileuse, limoneuse et il est possible de décrire le sol avec des termes comme argilo-limoneux en fonction de la proportion de chaque éléments (triangle des textures) La texture influence fortement les autres propriétés du sol (drainage, humidité, température, aération, teneur en nutriments...), principalement à travers son lien avec la structure du sol.
C’est la taille et l’organisation des particules de sol entre elles. Ces particules peuvent s'assembler en agrégats, de tailles et formes variables. La structure d'un sol crée une diversité de tailles de pores (trous, vides) dans lesquels vont circuler l’air et l’eau. Un sol bien structuré permet donc un équilibre entre mouvement et rétention (blocage) de l’eau, des échanges gazeux entre l'atmosphère et les racines, et une bonne croissance des racines pour capter les nutriments nécessaires à la plante.
Un pore est un vide, un petit trou dans le sol entre les agrégats, qui peut se remplir d’eau ou d’air et permet le bon fonctionnement du sol. La macroporosité est souvent créée par les organismes assez gros de la biodiversité (macrofaune, racines des plantes…), il y a aussi des micropores qui facilitent les mouvements d’eau dans un sol. Un sol sableux a une porosité plus élevée qu’un sol argileux du faire de la nature de sa texture.
Assemblage des éléments minéraux du sol avec des liants organiques, oxydes etc... Les agrégats sont visibles à l’œil nu.
Plus ou moins grande cohésion dans l’assemblage des particules de sol dans les agrégats. Il s’agit de tester la résistance des agrégats à la destruction, sous l’impact de l'eau par exemple. Cette stabilité influence surtout l’infiltration de l’eau dans le sol et son érosion.
Les particules minérales du sol se déposent plus ou moins vite en fonction de leur masse (dû à l’apesanteur) au fond d’un bocal avec de l’eau. Après 24h de repos, des couches successives de couleur, d'épaisseur et de texture différentes se forment, c’est la sédimentation. Les éléments les plus lourds se déposent en premier (cailloux, graviers puis sables) puis les limons, recouverts par les argiles. Les éléments qui flottent en surface sont des éléments de matières organiques (fragments de feuilles, brindilles, mousses...).
C’est la capacité qu’un sol a de retenir ou non l’eau. Cette capacité dépend de la texture et de la structure du sol.
Il s’agit d’évaluer si un sol permet le passage de l’eau en profondeur. La texture du sol a une incidence sur la manière dont le sol va infiltrer l’eau : les sols sableux vont laisser « couler » l’eau, tandis que les sols argileux vont plutôt « arrêter » l’écoulement de l’eau (le temps d’infiltration de l’eau dans l’échantillon de sol argileux sera supérieur à celui du sol sableux). Le sol est apte à infiltrer l’eau : il joue le rôle d’éponge.
Ce paramètre exprime la capacité d’un sol à fixer et à rendre facilement les ions ou nutriments nécessaires à la croissance des plantes.
C’est la mesure de l’acidité (pH<7) ou basicité d’un sol (pH>7). Il est relié aux éléments chimiques présents dans le sol, à la nature de la roche mère et parfois à la nature des plantes qui peuvent par exemple acidifier le sol ou via des matières organiques déposées sur le sol. Le pH idéal d’un sol est autour de la neutralité (pH autour de 6 ou 7), pour faire pousser des plantes. Cela dépend tout de même des besoins des plantes, car par exemple certaines sont acidophiles, car ne poussent que sur sol acide (pH<6).
Sol recouvert d’un matériau qui empêche la pénétration de l’eau et de l’air tel que le bitume ou le béton. L’eau ruisselle donc à la surface du matériau et n’arrive pas à s’infiltrer dans le sol.
Ce contenu fait partie du parcours temporel "SOLenVille - vie du projet"