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Dans le cadre du projet de science participative SOLenVille, Apolline Auclerc, Maître de Conférences à l'Université de Lorraine - ENSAIA vous propose plusieurs glossaires pour accompagner votre découverte de la vie des sols :
Lieu où vit un organisme, lieu qui offre les ressources (nourriture, organismes de la même espèce…) suffisantes à sa survie et sa reproduction / autre nom possible : milieu de vie.
Liens entre un organisme et un autre, ou entre un organisme et son habitat. Les interactions entre organismes vivants peuvent être bénéfiques pour les deux organismes en interaction (ex : symbiose), bénéfiques pour une espèce au dépend de l’autre (ex : parasitisme) ; des relations comme la compétition pour une même ressource et des relations alimentaires entre organismes peuvent exister (ex : qui mange qui, qui est la proie ou le prédateur de quel(s) autre(s) organisme(s)).
Interactions entre un organisme et son habitat : les caractéristiques physiques et chimiques de l’habitat ont un impact sur les organismes et les organismes ont un impact sur leur habitat à travers leurs activités dans le milieu (ex : modifications physiques du sol via les galeries de vers de terre).
Un organisme est nommé habitant du sol, lorsqu’au moins une phase de sa vie se passe dans le sol ou à la surface du sol (ex : dans les couches de matières organiques mortes (litière), les bois morts en surface du sol, les mousses fixées au sol). Par exemple les vers sont habitants du sol durant toute leur vie, alors que les cigales ont des larves habitant dans le sol et des adultes qui sont aériens.
La définition de ce qu’est un organisme habitant du sol peut aussi varier d’un scientifique à l’autre en lien avec la méthode d’étude suivie : par exemple, on peut considérer que tous les organismes qui tombent dans un verre en plastique enfoncé dans le sol (piège Barber) sont des organismes du sol (sans compter les mouches et moucherons qui sont venus dans le piège à cause de l’humidité).
En suivant cela, on peut définir une spécificité au sol pour chaque organisme : les organismes spécifiques au sol sont ceux qui ne vivent que dans ou à la surface du sol (ex : vers de terre, carabes, larves de carabes…), alors que les organismes non spécifiques au sol sont ceux que l’on peut retrouver à la surface du sol car ils s’y nourrissent et s’y déplacent, mais aussi dans d’autres milieux (ex : araignées, sauterelles, charançons, chenilles de papillons).
La biodiversité, contraction de diversité biologique, fait référence à la variété du monde vivant. C’est la diversité de toutes les formes de vie animale, végétale, microscopique sur Terre, et de toutes les relations que les espèces (dont nous faisons partis) tissent entre elles et avec leur milieu. Ainsi, la biodiversité des sols fait référence à l’ensemble des habitants du sol (animaux, végétaux, micro-organismes…) et des interactions qu’ils entretiennent entre eux et avec l’écosystème sol.
Le sol est la fine couche de terre vivante et fertile à la surface de la planète, indispensable à la vie sur Terre. C’est un mélange complexe de morceaux de roches altérées (cailloux, sables, limons, argiles), de matière organique (vivante ou morte), de gaz, d'eau et de minéraux, ou nutriments, solubles ; le sol se forme au fil du temps en relation avec le climat (température, humidité, vent, glace...), de l’altération de la roche mère, de la topographie et des organismes vivants (animaux, végétaux, micro-organismes…).
C’est le mot consacré donné pour définir chacune des couches – souvent horizontales - superposées les unes aux autres dans le sol et qui constituent le profil de sol.
Eléments fabriqués par les êtres vivants (végétaux, animaux, micro-organismes) et donc riches en carbone et azote. La matière organique peut être vivante ou morte plus ou moins dégradée. La matière organique s'oppose à la matière minérale qui est faite de fragments de roche. La matière organique est décomposée (= minéralisée, dégradée, recyclée) par les organismes du sol afin de rendre des nutriments aux plantes de façon cyclique. La matière organique est donc une source d'énergie pour les plantes et les animaux. Exemples de matières organiques mortes source de nutriments après décomposition : résidus de récoltes, feuilles d’arbre tombées au sol en automne, bois morts, fumiers, compost, épluchures, déjections animales, cadavres...
Elle se trouve recouverte par le sol ; c’est la couche minérale superficielle de la croûte terrestre ; son altération va participer à la formation des sols. Exemples de roches mères : granites, grès, calcaires etc…
Ce mot peut être utilisé dans 2 contextes : 1- un élément minéral comme morceau de roche mère suite à son altération (= particules minérales ; cailloux, sables, limons, argiles…) ; 2- un minéral comme élément chimique nécessaire à la croissance et à la vie d’un organisme (=nutriment).
Ensemble des débris/déchets végétaux (matières organiques mortes) qui tombent au sol (feuilles, branchages)). La litière peut être aussi d'origine animale (déjections) ou microbiennes. Les litières se dégradent plus ou moins vite en fonction de la qualité chimique des matières mortes ; par exemple, les feuilles d’herbacées, légumineuses, noisetiers et tilleuls ou encore le fumier se dégradent vite car peu riches en lignine, alors que les bruyères, feuilles de hêtre, aiguilles de conifères ou encore le bois sont difficiles à dégrader car riches en tannins.
C’est le nom donné au relief d’un terrain (pentes etc…). On peut également parler de microtopographie (échelle du cm) quand il s’agit de décrire le relief à petite échelle d’un terrain. Ce relief a un impact important sur le sol et sa biodiversité, l’écoulement de l’eau etc...
Ce sont des formes de production de connaissances scientifiques qui sont réalisées par les citoyens ou autres acteurs non scientifiques en lien avec des spécialistes. Les données collectées permettent de répondre à des questions scientifiques d’intérêt pour tous. Il est important de veiller au respect de chacun et à un réel partage pendant les phases de création, et de mise en place de protocoles, ainsi que lors de la récolte et l’analyse des résultats. Ces outils permettent d’agréger de nombreuses données sur un large territoire et également de sensibiliser le plus de monde sur un sujet important pour tous.
Le principe d’un tel protocole serait de conserver les organismes étudiés vivants (ex : aspirateur à insecte, tri manuel et identification directe, utilisation de moutarde pour capturer les vers de terre puis les relâcher après rinçage). En effet, en Science, on étudie habituellement les organismes en les immobilisant et en les tuant pour les observer plus facilement sous une loupe binoculaire ou sous un microscope pour voir le détail de petits éléments du corps des organismes (soies, organes sexuels…) afin de les identifier. Aujourd’hui on tente de développer des protocoles d’étude rigoureux (répétitions, représentativité…) qui permettraient d’éviter de tuer les organismes, comme par développement de bases de données photos, de pièges photos miniatures ou encore de prélèvement de mues ou autres petites parties du corps pour étudier le code barre ADN de la biodiversité des sols. Il est important de penser à une conservation maximum de cette biodiversité méconnue.
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