Cet objet est une photographie sous verre, issu de la collection ethnographique de l’Université de Strasbourg.

Un dispositif de protection accompagne cette photographie. Enveloppée d’un papier de soie et d’un papier bulle avec couche de protection plastique, la photographie  dispose d’un carton sur l’arrière et d’un verre côté face, le tout maintenu par du papier collé. À l’arrière du carton, est présente une petite attache en plastique collée avec de l’adhésif double face. Sur ce dernier, est écrit le numéro d’inventaire : 2002.0.326.

En noir et blanc, l’image présente en point de focale une personne avec une coiffe en fibre naturelle relativement volumineuse. Une fibre tressée est observable au niveau de la raie. 

Le visage est quant à lui insaisissable, disparaissant dans l’obscurité qu’engendre cette épaisse coiffe. 

Si la forme générale de cette présence au premier plan s’apparente à une forme humaine, c’est bien la visualisation de l’épaule qui confirme cette anticipation du regard. 

En effet, l’épaule dénudée est le seul élément explicitement discernable d’une présence humaine. 

Le vêtement vient confirmer cette hypothèse. 

Des bretelles, sur lesquelles sont fixés par tressage des cauris (petits coquillages que l’on trouve en Asie et Afrique notamment) viennent maintenir ce vêtement, assez court dans sa longueur. Un tressage horizontal — peut-être en fibre naturelle — orne le pourtour de cet habit, ce dernier se terminant par une frange épaisse.

À l’arrière-plan de ce qui s’apparente donc à un portrait, on discerne vaguement quelques formes, peut-être une deuxième forme humaine, à droite du personnage premier. 

Une seconde forme se distingue également sur son côté gauche ; floue, on ne peut pas la rattacher à un objet connu. 

Si le cadrage resserré sur l’homme entrave la netteté de l’arrière-plan, la prédominance du blanc sur les ombres contrastées, nous fait supposer que cette photo a été prise en extérieur. 

Sur l’angle gauche de la photographie, on distingue légèrement l’inscription manuscrite de la lettre « G ». 

Une « détérioration » est visible sur le côté droit de la photographie, légèrement gondolée ; la photographie est comme collée au verre censé la protéger. 

Cette photographie est présente également dans les bases de données du musée du Quai Branly. 

Intitulée « Célébration du Dama (reconstitution du 2 novembre 1931) », la description présente sur la base de donnée, nous renseigne sur les matériaux et techniques de cette photographie : il s’agit d’un tirage sur papier baryté monté sur carton. La provenance et le photographe sont également indiqués : Mission Dakar-Djibouti, trajet en pays Dogon, Célébration du Dama, Sanga (Mali), 2 novembre 1931 ; photographe : Marcel Griaule. 

La lettre « G » inscrite à même la photographie fait alors peut-être référence à Griaule lui-même.