Rencontrer un objet issu des collections universitaires passe avant tout par sa manipulation. Dans le cas du sextant de Hoppe, nous avons choisi de filmer cette rencontre après nous être familiarisés avec l'instrument, afin de rendre sa découverte plus lisible.

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Le premier enjeu auquel nous avons été confrontés dans la manipulation de ce sextant repose sur le fait que nous nous sommes retrouvés face à un objet vieux, usé, avec du vécu, en témoigne sa boîte fissurée avec beaucoup de traces d’usure, le bois qui a travaillé au point d’empêcher un des loquets de se rabattre et tout simplement l’absence du mécanisme de la serrure. Notre première rencontre avec l’objet a été délicate. Ici à force de manipulations, nous avons pu le sortir de son étui sans trop de peine mais à de nombreuses reprises, l’excroissance en bois qui le maintient en place avait tendance à rester accrocher au sextant. Appréhender la prise en main de l’objet a été plutôt simple, mais pesant quand-même son poids, il a fallu rester attentif à nos gestes pour ne pas risquer de le faire tomber.Les différents accessoires qui accompagnent notre sextant nous ont posé plusieurs problèmes. La longue lunette était à l’origine coincée entre ses calles et la paroi de la boîte, aussi il a fallu faire preuve de patience et de dextérité pour l’en extraire. Malgré nos recherches, il a été compliqué d’identifier exactement le rôle de chaque instrument optique présent dans la boîte, mais nous avons compris qu’ils pouvaient tous s’agencer avec le sextant ou la lunette, pour leur calibrage ou leur utilisation concrète. Le compartiment de rangement nous a également posé quelques soucis. L’oculaire déballé était en fait coincé dans son réceptacle, à se demander si ce n’est pas instrument qui est venu en remplacé un autre. Après beaucoup d’acharnement, nous avons réussi à l’en sortir et préféré le stocker en-dehors pour nous faciliter la tâche. Quant à la loupe, elle avait été mal rangée, sans doute par les derniers étudiants qui l’avaient manipulée. En effet, l’un de ses côtés est plus bombé que l’autre et, ayant été rangée dans le mauvais sens, elle s’était elle aussi retrouvée coincée.  La couleur des lentilles et leur présence en double nous a intriguée un temps, avant de comprendre qu’elles servent à préserver un maximum la rétine de l’utilisateur du sextant qui, on le rappelle, en dirigeait souvent la lentille directement vers le soleil. Le fait qu’elles soient amovibles permet ainsi de soustraire les ondes lumineuses désirées en fonction des conditions d’observation. L’assemblage des différents accessoires sur le sextant ne s’est pas toujours révélé très probant. Si y visser la lunette était l’étape la plus évidente, y additionner les oculaires a été plus hasardeux. Leur mode de fixation n’était pas très intuitif et il a fallu se fier aux stries d’usure commune pour être sûr de ce qui allait avec quoi. Par mesure de précaution, nous n’avons pas complètement enfoncé l’oculaire car avec le temps, le laiton a travaillé et s’est un peu déformé, nous ne voulions donc pas risquer de ne pas réussir à défaire l’ensemble.

Source : https://vimeo.com/777824235/c661af4a6a?embedded=false&source=vimeo_logo&...