Depuis ces dernières années, le patrimoine scientifique français, particulièrement le patrimoine astronomique, est négligé dans la plus grande indifférence. Pour y remédier, les chercheurs commencent à s’y intéresser puisqu’il est essentiel de faire revivre les collections d’instruments scientifique. Il est difficile de donner une définition exacte de ce terme. Nous pouvons suggérer qu’ils représentent seulement les outils de la science. Cependant ils ont un impact bien plus profond à travers leurs variétés et leurs multiplicités. En effet ils sont considérés comme des appareils de démonstrations pour l’enseignement scientifique mais aussi comme des appareils de contrôle et de mesure. Leurs différents caractéristiques ont permis de fondamentalement développer les sciences et les techniques. L’étude des instruments est donc devenue une branche à part entière de la recherche historique afin de fournir une grande quantité d’informations pour toute sorte de disciplines.

Au tournant du 21ème siècle, nous pouvons nous interroger sur l’utilité de collectionner ces instruments, quel est l’intérêt d’étudier un instrument scientifique ? De nos jours, nous avons une perspective patrimoniale et historique vis-à-vis de l’étude de ces instruments. En effet, comprendre leurs histoires et élever l’histoire de la pratique astronomique est l’un des principaux objectifs. D’autres objectifs sont mis en avant à travers ces études. Entre autres, mieux comprendre le flux entre l’orient et l’occident permettrait de situer les instruments dans leurs contexte et dans l’histoire. De plus, cela permet d’améliorer la didactique scientifique mais aussi de percevoir le rôle joué par les instruments. Ils ont non seulement aidé à la transmission des pratiques scientifiques mais aussi dans la diffusion des théories. Aussi, les instruments scientifiques anciens témoignent de l’évolution des sciences et ont marqué notre civilisation. Ainsi un rebond vers le passé est nécessaire pour reconstruire notre patrimoine et le valoriser à sa juste valeur.

Par ailleurs, face à la menace de destruction des observatoires, les pouvoirs publics commencent notamment à être attentive aux collections. De ce fait, un protocole signé avec le ministère de la recherche, facilite le recensement et l’étude des objets du patrimoine astronomique par la méthodologie de l’Inventaire générale. Elle vise à donner une vision plus clair de l’objet dans le but de réaliser des dossiers de documentaires individuels et de donner du sens à la fois aux instruments et aux bâtiments qui les abrite. A cet égard, les chercheurs adoptent une approche authentique afin d’étudier l’objet dans son ensemble et le restituer dans son contexte historique. L’intérêt est de comprendre son évolution et comment il a été conçu. Ils vont donc relever la rareté, la beauté et surtout la valeur de ces objets que nous retrouvons dans tous les observatoires. Ainsi, chaque objet est unique et a sa propre histoire ; ils reflètent l’art des constructeurs à un moment précis de l’histoire en prenant en compte les facteurs d’évolution de l’industrie des matériaux.

 Bibliographie 

• Olivier Drilhon, 2017, image des instruments scientifiuqe, musée Bernard d'Agesci.

• Paolo Brenni, 1997, « Les instruments scientifiques anciens : un patrimoine à redécouvrir », Bulletin de la Sabix.

• Davoigneau Jean, François le Guet-Tully, « L’inventaire et le patrimoine de l’astronomie. L’exemple des cercles méridiens et de leurs abris »