Ais-je dis quelque chose à propos d'une journée productive ?

Le Q330S configuré la veille n'est en réalité pas le bon. Celui-ci a un problème et n'était gardé à Concordia qu'en cas de secours. Celui qui doit aller avec la nouvelle station reste introuvable…

Vue vers la base depuis l’abris de sismologie. Les poteaux en bois permettent de garder les câbles hors de la neige, et servent accessoirement de repère aux hivernants pendant la nuit australe

Quand au problème d'acquisition réparé la veille ? Et bien l'ordinateur en question a recommencé à envoyer les données, mais de seulement l'un des deux sismomètres. Afin de comprendre d'où vient ce nouveau problème, j'ai besoin d'un mot de passe qui reste introuvable. Après une matinée de recherche infructueuse, je me décide à aller voir à l’abri de sismologie, là où se trouve l'ordinateur, en espérant utopiquement y trouver un post-it avec le mot de passe dessus. L’abri de sismologie (très souvent appelé « shelter ») se trouve à l'écart de la base, à environ 800m. C'est l'occasion de prendre la première vidéo de se séjour ! Au delà du shelter de sismologie, il n'y a plus rien. Plus aucune trace, aucun bâtiment, rien qui n'accroche l'œil à part l'horizon. La sensation est assez impressionnante.

La vue de vers l’Ouest, à l’opposé de la base, toujours depuis l’abris de sismologie. La première forme de vie dans cette direction se trouve à plus de 3000km…

Après un trajet qui se révélera plus épuisant que prévu, je rentre (évidemment) bredouille.  A la base, Doris, le responsable des opérations scientifiques à Concordia, m'attends avec une mauvaise nouvelle : il a localisé le matériel manquant qui se trouve… a Dumont D'Urville, 1100km plus loin. Coup de grâce, le convoi n'est pas attendu avant le 30 décembre.

(CC) BY-NC-SA