C’est aujourd’hui que les choses sérieuses commencent ! Il fait un temps splendide et le vent ne souffle pas. Ça tombe bien, car nous devons passer la journée dehors. Deux tâches épuisantes sont au programme : trouver le nord et creuser le trou ou sera enterré le nouveau sismomètre, à raison d’une demi-journée chacune.

Je commence par me rendre seul au petit matin au shelter pour marquer l’orientation du futur sismomètre. Ce dernier mesure selon 3 axes : Nord-Sud, Est-Ouest et vertical. Il est donc absolument nécessaire de bien l’orienter lors de la pose. Mais trouver le Nord par 75° Sud n’est pas chose aisée, car les boussoles ne marchent pas à cette latitude. Mais les GPS, si. La méthode est alors de faire des aller-retours sur une 50aine de mètres en suivant le cap indiqué sur le GPS. Une fois que la trace dans la neige est faite, il ne reste plus qu’à planter des piquets sur le chemin et tendre une corde pour garder l’orientation.

L’après-midi est consacrée lui consacré au maniement de pelle pour creuser le trou où reposera le futur sismomètre. La tâche s’annonce assez épuisante car il doit faire 1m50 de profondeur pour 1mx1m minimum au fond. Mais pour pouvoir descendre et circuler aisément, son emprunte en surface est plus large, environ 3m x 3m. Heureusement, je suis accompagné de Luciano et Patricia, une glaciologue Grenobloise qui a eu la gentillesse de passer son temps libre à cette activité plutôt ingrate.

Et deux longues heures plus tard, nos atteignons enfin la profondeur souhaitée ! A 1.55m de profondeur se trouve une couche de neige plus dure que les autres. Même la scie à glace a du mal à la pénétrer, et c’est exactement ce qu’il faut pour assurer un bon couplage entre le sismomètre et le « sol ».

La prochaine étape est donc enfin l’installation du sismomètre !

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