Le jardin de l'institut de zoologie
Ce billet est l'étape 6 du parcours Jardins d'agrément et jardins scientifiques.
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Il existe plusieurs jardins dédiés aux fonctions pédagogiques et techniques des instituts qu’ils encadrent : parmi eux, le jardin de l’institut de zoologie.
Lorsqu’il est décidé de construire un édifice dédié à l’institut (de zoologie) et au musée, qui sera achevé en 1893, son directeur Goette joue un rôle important, en particulier dans la conception des plans. Il participe étroitement au projet en donnant ses directives à l’architecte. Ainsi, l’implication du zoologiste se lit de toute évidence dans la présence d’un jardin jouxtant le bâtiment et prévoyant un bassin pour l’observation de la faune aquatique – un des domaines de recherche de Goette.
On trouve dans cet espace planté une petite grange chauffée pour l’élevage de volaille et petits mammifères. Sous son toit est aménagé un grand colombier. Dans le jardin se trouvent également deux bassins et un étang aménagés à trois mètres au-dessus du niveau de la nappe phréatique et réservés à l’élevage et à l’observation de différents animaux aquatiques, tels salamandres des grottes et espèces vivants dans l’obscurité. L’environnement et la conception de l’étang, d’une capacité de 150 m3, et structuré en cinq baies séparant les animaux laissés en liberté ont été pris en compte pour permettre les conditions d’existence les plus favorables.
Des installations permettant également l’observation des insectes : les descriptions mentionnent un élevage chenille ainsi qu’un rucher expérimental, mural, dont la face avant est orientée vers le sud a été installée dans la bordure nord du jardin. Des plants d’arbres et de prairie, ainsi que des endroits sablonneux fortement exposés au soleil complètent l’aménagement de la parcelle afin d’offrir aux animaux les conditions d’existence les plus naturelles possibles. Quant au système d’arrosage, il a lui aussi été pensé pour faciliter l’alimentation en eau de l’ensemble : tous les robinets du jardin sont reliés aussi bien à l’institut qu’au réseau de l’eau de la ville.
Source HAUSMANN S. Die Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg, ihre Entwicklung und ihre Bauten, Strassburg i. Eld., 1897, p. 138-145.
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