Etats-Unis_simulation de négociations climatiques
- Les études du gouvernement des États-Unis montrent que le changement climatique affecte déjà le pays, et qu'il faut baisser fortement les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour éviter des conséquences plus sévères encore. Par ailleurs les derniers sondages montrent qu'une majorité d' Etats-uniens a conscience de la réalité du changement climatique, et que les activités humaines en sont principalement responsables. Une majorité soutient également la signature des Accords de Paris (2015).
→ sources en anglais : http://climatecommunication.yale.edu/visualizations-data/ycom-us-2016/?est=happening&type=value&geo=county
et : http://climatecommunication.yale.edu/publications/paris_agreement_by_state/
- Pour autant, le changement climatique n'est pas une priorité pour nombre de citoyens des États-Unis et l'idée est répandue selon laquelle toute législation visant à limiter le réchauffement climatique serait inutile voire néfaste pour l'économie, car cela signifierait des fermetures d'usines et de centrales et donc une augmentation du chômage. Les intérêts économiques liés aux énergies fossiles font du lobbying pour éviter toute loi contraire à leur intérêt immédiat.
Ainsi, c'est avec ce type d'arguments que le président Trump (janvier 2017-...) a annoncé le 1e juin 2017 le retrait des États-Unis des Accords de Paris, et qu'il a nommé plusieurs climato-sceptiques à des postes-clés, opérant donc un tournant par rapport aux politiques précédentes menées sous Obama.
→ sur la question du retrait de l'Accord de Paris : http://www.huffingtonpost.fr/2018/01/10/accord-de-paris-donald-trump-estime-que-les-etats-unis-pourraient-revenir-dans-laccord-sur-le-climat_a_23330099/
… et les engagements qui avaient été pris par les États-Unis en 2015 : http://macop21.fr/contributions/united-states/
→ Scott Pruitt, un climato-sceptique à l'Agence de Protection de l'Environnement : https://www.nouvelobs.com/monde/elections-americaines/20161208.OBS2385/6-choses-a-savoir-sur-scott-pruitt-le-climato-sceptique-nomme-par-trump-a-l-ecologie.html
… ou encore Rick Perry, nommé secrétaire d’État à l’énergie : https://www.youtube.com/watch?v=TEPXuClERU4
… et une vidéo de 3m44 faisant le point sur les climato-sceptiques : https://www.youtube.com/watch?v=yKpPXGb1-w0
→ le "plan climat" d'Obama abrogé : http://www.lepoint.fr/monde/trump-va-abroger-le-plan-climat-d-obama-10-10-2017-2163302_24.php
- Deuxième plus gros pollueur de la planète en terme d'émissions de GES, les États-Unis semblent donc actuellement refuser d'agir, du point de vue fédéral, pour limiter le changement climatique. Pourtant, des organisations comme « Risky Business » ( https://riskybusiness.org/ ) montrent que l'inaction aurait un coût économique plus élevé, et qu'une transition énergétique peut créer des opportunités économiques nouvelles.
Par ailleurs, beaucoup d'acteurs locaux des États-Unis ont déjà mis en place des politiques de réduction des GES et plusieurs se sont regroupés pour tenter de maintenir à leur échelle des politiques de transition écologique ambitieuses ( https://www.usclimatealliance.org/ ; https://www.wearestillin.com/ ).
- A l'échelle internationale, lors de la COP 23 (2017), les États-Unis comme la plupart des pays développés, ont refusé de s'engager sur les aides financières accordées aux pays en développement, visant à baisser leurs émissions et à aider à l'adaptation des pays les plus vulnérables au changement climatique. Si cette aide est nécessaire, la corruption est rampante dans nombre de ces pays et l'aide financière n’atteint pas toujours son but. Les pays en développement émettront pourtant d'ici 2050 près de 3 fois les émissions des pays développés si aucune réduction n'est entreprise.
Les États-Unis comme de nombreux autres pays semblent refuser de s'engager plus loin tant que le reste du monde (dont la Chine, principal pollueur) ne s'engagera pas sur des accords de réductions d'émissions ambitieuses et vérifiables… Si les Etats-Unis refusent de prendre le leadership de ces politiques environnementales internationales, qui le prendra ?
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