Maroc_simulation de négociations climatiques
- Lors de la COP 21 en 2015 le Maroc s'était fait remarqué par l'inauguration de ce qui pourrait devenir la plus grande centrale solaire du monde, Noor. Cette installation doit participer à atteindre l'objectif affiché par le pays : que 42 % de son énergie soit renouvelable à l'horizon 2020. L'année suivante, la COP 22 a lieu à Marrakech et le Maroc annonce vouloir mettre les problèmes qui concernent l'Afrique au cœur des débats sur le changement climatique.
→ à propos de la centrale Noor et ses multiples extensions : http://www.rfi.fr/afrique/20170403-maroc-ambitions-immense-centrale-solaire-noor-ouarzazate
→ la COP22 (2016), une COP Africaine ? http://www.rfi.fr/cop22/20161119-une-cop22-afrique-ong-care
- Cette prise de conscience et volonté d'agir tient peut-être au fait que la Maroc est d'ores et déjà sensible à ces effets : la sécheresse et ses conséquences sur l'agriculture (l'une des principales ressources du pays), assèchement des oasis, désertification qui avance au sud, érosion des sols… mais aussi passage ou installation de réfugiés climatiques sur son territoire.
→ à lire, sur les relations entre désertification, déforestation et réchauffement climatique : https://verseau.ma/2016/10/11/desertification-quelle-relation-avec-le-changement-climatique/
- Pour faire face à tous ces risques, le Maroc a adopté une stratégie nationale (« Maroc Vert ») qui vise non seulement à l'atténuation de ses émissions en gaz à effet de serre mais aussi à l'adaptation au changement climatique et à la recherche de nouvelles opportunités (tourisme durable, développement d'une agriculture plus résiliente...).
Cependant, les ressources financières du Maroc sont limitées et une coopération internationale semble nécessaire, ainsi le pays bénéficie du programme REDD+ de l'ONU (Réduction des Émissions résultant du Déboisement et de la Dégradation des forêts : https://fr.wikipedia.org/wiki/Reducing_Emissions_from_Deforestation_and_Forest_Degradation ).
- La contribution volontaire du Maroc à la COP21 a été proactive et ambitieuse ( http://macop21.fr/contributions/morocco/ ), et le pays apparaît comme le leader du continent africain sur les questions climatiques… Continent qui, rappelons-le, est celui qui contribue le moins aux émissions de Gaz à effet de serre (GES) et sera certainement le plus vulnérable aux effets du changement climatique. Le Maroc peut donc apparaître comme un modèle de développement alternatif pour des pays du « Sud » qui veulent continuer à se développer sans être les pollueurs de demain… Il s'agira peut-être pour lui de diffuser sa stratégie d'action et de parvenir à une coalition qui puisse peser dans les négociations.
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