De quelques mots sur la genèse du projet IdEx de sciences participatives, "Impacts des modifications socio-écologiques sur les maladies à tiques et leurs représentations professionnelles et sociales" (2021-2023) :
Les maladies à tiques ont fortement augmenté dans notre environnement depuis la moitié du XXème siècle, conséquences de modifications socio-économiques majeures. Ces maladies sont des zoonoses – de forte actualité autour de la Covid-19 – dont les agents infectieux sont transmis par des tiques : si elles sont maintenues dans l’environnement grâce à de nombreux animaux (rongeurs, oiseaux, cervidés), l’homme en est un hôte accidentel. Et pour cause : la modification des écosystèmes forestiers (sylviculture, surdensité des ongulés sauvages…) et des pratiques humaines (agriculture, chasse, loisirs) semble liée à une augmentation de ces pathologies (ouvrant des questions : est-ce qu’une gestion monospécifique ou intensive contribue à cette augmentation ?).
Une meilleure connaissance de l’évolution des pratiques, dans leur épaisseur temporelle et associée à un état des lieux, dans un territoire donné du Grand Est, la région naturelle Argonne, permettra de comprendre plus finement ces processus et leurs interconnexions. Pour cela, nous organiserons des échanges interactifs entre groupes d’acteurs impliqués : forestiers, chasseurs, agriculteurs, associatifs, habitants. Cette approche participative interdisciplinaire (associant sociologie et santé publique) développera des actions innovantes pour le contrôle de ces infections et renforcera les liens de l’Unistra avec les territoires du Grand Est.
Crédit photographie : Nathalie Boulanger
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