Une femme de sciences à Strasbourg
Marguerite Perey est une physicienne et chimiste française née le 19 octobre 1909. Après l'obtention de son diplôme en 1929, elle est embauchée par Marie Curie qui fait d'elle sa préparatrice particulière de 1929 à 1934 à l’institut de radium. A la mort de Marie Curie, elle devient radiochimiste à l’institut. Elle découvre en 1939 le premier isotope de l'élément de la case 87 du tableau périodique des éléments, le francium. Elle en choisit le nom, comme l’a fait Marie Curie pour le polonium, en s’inspirant du pays où elle est née, la France.
Le 21 mars 1946, Marguerite Perey fait une thèse sur l'élément 87. Grâce à ses recherches, elle est, par la suite, nommée maître de recherches au CNRS.
Marguerite Perey
A Strasbourg, les chercheurs des facultés des sciences, de médecine et de pharmacie décident de créer un institut de recherches nucléaire autour d'un accélérateur de type Cockcroft-Walton laissé par les allemands après la Seconde Guerre Mondiale. Ce nouvel institut a pour but de contribuer au rayonnement scientifique de la ville et d’attirer les chercheurs. De nombreuses personnalités scientifiques sont ainsi invitées à Strasbourg. C’est de cette manière que Marguerite Perey va se voir attribuer une chaire de chimie nucléaire en 1949 où elle enseignera et pourra développer son laboratoire au sein de l'université. Elle va d'abord être seule dans son laboratoire puis elle prendra deux assistants : André Coche et Jean-Pierre Adloff. Elle poursuit des recherches avec le centre anti-cancéreux et de chimie biologique de la faculté de Médecine de Strasbourg. Grâce à ses recherches, elle voit naître à Cronenourg un centre de recherche nucléaire. Le 12 mars 1962, elle est la première femme à siéger à l'Académie des Sciences. Marguerite Perey a, tout au long de sa carrière, manipulé des éléments radioactifs, elle finira par souffrir du taux de radioactivité accumulé. Elle décède le 13 mai 1975 en laissant à Strasbourg un laboratoire de chimie nucléaire et un électromètre à quadrant.
Le curriculum vitae de Marguerite Perey
Ce billet fait partie du dossier "Le Mystère de l'électromètre à quadrant"
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