SismoCitoyen : des citoyens pour un projet de sciences, mais lesquels ?
La sélection des participants au projet SismoCitoyen a été menée par plusieurs membres de l’équipe, sismologues comme sociologues. Il s’agissait de définir une zone d’étude avant de poursuivre par une phase de prospection et de recrutement. Plusieurs critères ont été pris en compte afin de sélectionner les candidats pour l’étude. Ces critères se basent à la fois sur les besoins des sismologues et ceux des sociologues.
Aux mois de mars et avril dernier, plusieurs appels à candidature ont été diffusé afin de rechercher des volontaires dans les communes jugées intéressantes pour leur localisation. Elles se situent le long de failles pouvant présenter une activité sismique. Afin de diffuser ces appels à candidature, les mairies et les associations locales ont été mises à profit.
Aujourd’hui, sur la centaine de candidatures reçues, seule une vingtaine a été retenue. Mais pourquoi cette sélection ? Et surtout, comment se fait-elle ? Principalement pour raisons matérielles : il y a beaucoup plus de volontaires que de sismomètres disponibles. Le choix d’un volontaire plutôt qu’un autre se précise ensuite selon quelques critères.
Un premier critère : la localisation géographique
Il s’agit du point de départ pour chaque campagne de recrutement des candidats. Avant même de commencer la prospection, il faut penser et réfléchir à ce critère géographique.
Tout d’abord, il faut définir la zone d’intérêt. Une fois qu’elle est définie, on peut alors songer à la localisation des sismomètres dans les différentes communes présentes dans la zone. Il faut que l’ensemble des capteurs constitue une sorte de filet où une distance minimum est respectée entre chaque capteur. De plus, le bruit sismique venant de l’activité humaine doit être limité au mieux et l’on va donc favoriser les communes et les quartiers où cette activité est moindre.
Pour les capteurs installés en 2018, le maillage a été effectué de façon simple prenant la forme d’une rosace.
Figure 1. Carte de répartition théorique des sismomètres (Zone de Mulhouse)
Cette répartition théorique des capteurs est ensuite adaptée aux réalités du terrain. En milieu urbain et périurbain la difficulté est de s’éloigner des sources de bruit les plus importantes (lignes SNCF, autoroutes ou grands axes) et d’installer les capteurs dans les étages bas des habitations (RDC, 1er ou 2ème au maximum). En milieu rural, il existe également des limites tenant notamment aux larges zones inhabitées recouvertes par des forêts, aux montagnes, ou à la présence de carrières en exploitation.
Pour les capteurs qui seront installés en 2020, le maillage prend une forme différente de celui de la zone de Mulhouse puisqu’il s’agit d’installer des capteurs sur une ligne suivant la faille bordière des Vosges.
Figure 2. Carte de répartition théorique des sismomètres pour 2020
Un second critère : le profil sociologique
C’est le propre de toute étude sociologique basée sur des entretiens : les candidats retenus doivent être à l’image de la diversité de la population. Pour ce faire, lors du recrutement des volontaires, il est nécessaire de recueillir un ensemble d’informations sur les personnes portant leur candidature pour participer au réseau SismoCitoyen. Ces informations se rapportent au genre, à l’âge, à la profession exercée… Elles permettent de choisir les candidats et d’aboutir à un groupe équilibré. Toutefois, les réalités du terrain permettent rarement d’aboutir à un équilibre parfait.
En 2018, par exemple, 22 foyers ont été sélectionnés mais 34 personnes ont participé aux entretiens, puisque les candidats pouvaient choisir de s’impliquer seuls ou en couples dans l’étude. Les participants se répartissaient comme suit :
Figure 3. Répartition de l’échantillon selon le genre et selon la tranche d’âge (n=34)
On le voit sur les figures ci-dessus, dans notre échantillon les hommes sont un peu plus nombreux que les femmes. On peut noter également la faible présence des personnes de moins de trente ans.
Artisans, commerçants et chefs d'entreprise | 5 |
Cadres et professions intellectuelles supérieures | 2 |
Professions Intermédiaires | 7 |
Employés | 12 |
Retraités | 6 |
Sans activité professionnelle | 2 |
Figure 4. Répartition de l’échantillon selon les catégories socio-professionnelles (n=34)
De même, les employés sont beaucoup mieux représentés que les autres catégories socio-professionnelles. Ceci tient pour part à l’application d’autres critères pour opérer la sélection entre candidats.
Des critères plus spécifiques pour éviter les biais
L’équipe de SismoCitoyen est particulièrement attentive au fait que certaines professions ne soient pas trop représentées, comme les enseignants, de même que les personnes exerçant un métier nécessitant des compétences techniques et/ou scientifiques importantes. Ce serait un biais dans l’étude sociologique.
Lors du recrutement des participants, il est nécessaire d’atteindre des personnes ayant des styles de vie ou des centres d’intérêts différents. Pour ce faire, les mairies, le rectorat, diverses associations (sportives, culturelles,…) ont été sollicités afin d’utiliser leurs canaux de communication. Cette première approche peut être complétée (comme cela a été le cas en 2018) par le dépôt de tracts dans les boulangeries, salons de coiffure, cafés, ou directement dans les boîtes aux lettres, ainsi que des posts sur des réseaux sociaux ou enfin la publication d’un appel dans les pages locales du journal régional. La diffusion de l’appel à candidatures est alors plus large et permet de toucher des personnes plus diverses que si un seul canal de communication avait été utilisé.
Au cours du projet, les participants vont être amenés à se rencontrer notamment lors d’une journée de restitution des résultats de l’étude pour le groupe de participants de la zone de Mulhouse, et lors d’une journée d’échange pour les candidats recrutés en 2020.
La création d’une plateforme d’échange comme un groupe Facebook a également été envisagée. Ce groupe sera créé et concrétisé selon l’enthousiasme des candidats. Il est en effet souhaitable que chacun échange sur son expérience et son ressenti vis-à-vis du projet : cela permet de donner du relief à l’étude et contribue à l’étude sociologique.
Site du projet : http://sismo-citoyen.fr/
Pour suivre le projet : SismoCitoyen : Découvrir le projet
En savoir + : SismoCitoyen : Comprendre la sismologie et la sociologie
Depuis 2018, l’École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) et le Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l’Éducation et de la Communication (LISEC) se sont associés dans le cadre du projet SismoCitoyen.
Le projet SismoCitoyen est un projet pluridisciplinaire porté à la fois par l’École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) et par le Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l’Éducation et de la Communication (LISEC).
Depuis 2018, l’École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) et le Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l’Éducation et de la Communication (LISEC) se sont associés dans le cadre du projet SismoCitoyen.
Le projet SismoCitoyen est un projet pluridisciplinaire qui prend place en Alsace. Il s’intéresse à la sismicité locale et la manière dont la sismologie est perçue par chacun.
Publié le 31 mars 2020, par
OscahrPatrimoine & Histoire des sciences
La série SPECIMEN est le fruit d'une collaboration entre le département audiovisuel de la Direction du Numérique et le Master Communication scientifique de l'Université de Strasbourg, sous la responsabilité de Elsa Poupardin.
Publié le 23 novembre 2018, par
OscahrPatrimoine & Histoire des sciences
La sismologie est une science nouvelle. Nouvelle ? Pas tant que cela pourtant car dès 132 avant J-C, des intellectuels s’y intéressaient.
Publié le 23 novembre 2018, par
OscahrPatrimoine & Histoire des sciences
Perdu au cœur de l’université de Strasbourg, le musée de sismologie recèle bien des mystères.
Publié le 23 novembre 2018, par
OscahrPatrimoine & Histoire des sciences
On a tendance à réduire les sismomètres à l’étude des séismes. Pourtant, ces derniers ont de nombreuses autres applications. Cet épisode vous offre un voyage à travers le temps et l'espace, à la découverte de la face cachée des sismomètres.
Publié le 30 avril 2018, par
OscahrExtrait du magazine Savoir(s) de l'Université de Strasbourg n° 29 - février 2017 / Myriam Niss
Publié le 30 avril 2018, par
OscahrSitué au carrefour de plusieurs plaques tectoniques, l’archipel du Japon est une zone de très forte sismicité.
Les séismes génèrent des secousses qui agressent l’environnement que
nous avons construit. Le risque que nous courons alors dépend de la
vulnérabilité de ce dernier et de notre comportement. Mais pourrait-on
Aujourd’hui c’est le dernier jour de l’année ! Par coïncidence, c’est aussi la journée la plus chaude de 2015 à Concordia avec un pic à -18.9°C, presque trop pour nos chaudes tenues polaires.
Suite à l’intervention de la veille, le signal provenant STS2 est très perturbée pour deux raisons :
Cette journée est sans doute l’une des plus excitante de la campagne d’été. Nous devons aller voir les deux sismomètres dans la « cave » du shelter de sismologie.
J’ai beau être dans un endroit unique au monde, il a fini par me rappeler quelque chose… Un air de déjà-vu que je dois à mon séjour en Bolivie il y a quelques années.
Le dimanche est une journée de repos à Concordia, mais c’est aussi l’occasion d’aller visiter les travaux des autres chercheurs à la base.
Doigts frictionnels sous gravité, et formation de labyrinthes dans la mise en place de dykes: Vidéo résumé sur la publication de recherche: Pattern formation of frictional fingers in a gravitational potential Jon Alm Eriksen, Renaud Toussaint, Knu
Publié le 23 novembre 2017, par
Oscahr
La série "Des oreilles au sol" suit le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol.
Publié le 15 novembre 2017, par
OscahrLa série Des oreilles au sol suit en 4 épisodes le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol...
Publié le 15 novembre 2017, par
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Publié le 15 novembre 2017, par
OscahrLa série Des oreilles au sol suit en 4 épisodes le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol...
Publié le 15 octobre 2017, par
Oscahr Dossier Constructions sismiques - Actualités France 3 - 30/01/2013
Publié le 27 septembre 2017, par
OscahrLa série Des oreilles au sol suit en 4 épisodes le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol...
Publié le 20 septembre 2017, par
OscahrEmission "Faire Face : Pourquoi la Terre tremble-t-elle ?" / 12/06/1960 / Archives INA
Publié le 20 septembre 2017, par
Oscahr"Sismologie à Strasbourg"
Actualités du 24/05/1951
Archives INA
Le 24 décembre a toujours été un jour un peu particulier pour moi.
Patrimoine & Histoire des sciences
Première image :
Ensemble complet du sismomètre mintrop comprenant deux appareils pour la mesure de la composante horizontale et un pour la composante verticale, ainsi qu’un système d’enregistrement photographique.
Après l’effort de la veille, nous décidons d’un commun accord avec Luciano de repousser l’installation du sismomètre au lendemain.
C’est aujourd’hui que les choses sérieuses commencent ! Il fait un temps splendide et le vent ne souffle pas. Ça tombe bien, car nous devons passer la journée dehors.
Aujourd’hui c’est dimanche, et j’en profite pour vous faire visiter l’abris de sismologie. Suivez le guide !
Maintenant que le datalogger est installé, il est désormais temps de passer à l’étape suivante qui consiste à mettre en place le câble reliant le datalogger côté shelter et le sismomètre l’extérieur.
Le matériel est bien arrivé par avion hier soir, et je dispose désormais de tout ce qu’il me faut pour installer le nouveau sismomètre. La matinée est consacrée à la configuration du Quanterra Q330S.
Le datalogger Q330 est installé ! Maintenant l’étape suivante est la mise ne place de la transmission en temps réel des données sismologiques vers Strasbourg.
La journée commence par une bonne nouvelle : mon matériel devrait arriver dans la soirée !
Malgré le matériel encore manquant, nous décidons de prendre les devants avec Luciano.
Publié le 15 septembre 2017, par
Oscahr"Strasbourg, visite du musée de sismologie et magnétisme terrestre"
Actualités - France 3 du 01/04/2000
Archives INA
Après les échecs de la veille, les bonnes nouvelles s'enchainent. Doris a fait des merveilles et le matériel sera acheminé avec le prochain avion, d'ici la fin de la semaine !
Ais-je dis quelque chose à propos d'une journée productive ?
Patrimoine & Histoire des sciences
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Extrait d’un nouveau code international pour l’émission de télégrammes séismologiques
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Première image :
Portrait du prince Galitzine
Deuxième image :
Sismomètre électromagnétique horizontal Galitzine relié à un galvanomètre
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Première image :
Sismomètre Mainka : deux appareils identiques sont nécessaires pour enregistrer la composante horizontale du mouvement du sol. Ils équipent la station de Strasbourg à partir de 1910.
Deuxième image :
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Extrait de la revue Nature, numéro du 13 juin 1889, relatant le séisme du Japon et du 25 juillet 1889, présentant les conclusions de Rebeur-Paschwitz.
Ce diaporama fait partie du parcours temporel Sismo Strasbourg.
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A l’occasion du vingtième anniversaire du Musée de Sismologie, le Jardin des sciences et l’Ecole et Observatoire des sciences de la terre (Université de Strasbourg) proposent une exposition intitulée « Sismo-Strasbourg - Un observatoire de la Terr
Publié le 25 août 2017, par
OscahrLa série Des oreilles au sol suit le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol.
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Publié le 25 août 2017, par
OscahrLa série "Des oreilles au sol" suit le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol.
Publié le 25 août 2017, par
OscahrLa série "Des oreilles au sol" suit le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol.
Publié le 25 août 2017, par
OscahrLa série "Des oreilles au sol" suit le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol.
Ambiance à bord du Basler effectuant la liaison entre les bases de Casey et de Concordia
C’est le vendredi 27 Novembre que j’ai enfin eu la convocation pour le grand départ en Antarctique. Le rendez-vous est donné le samedi 05 décembre en fin d’après-midi à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
Evidemment, cela dépend de là où l’on se rend. Les bases de Dumont d’Urville et Concordia se trouve toutes du côté de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, à l’Est.
Atterrissage de l’Airbus 319 à l’aérodrome de Wilkins, non loin de la base Australienne de Casey. L'Airbus est spécialement aménagé pour effectuer le trajet Hobart (Tasmanie) - Antarctique.
Cette fois ça y est, c’est le grand départ. Il est 9h en ce vendredi matin et nous sommes tous réunis à l’aéroport d’Hobart.
Avant leur départ pour l’Antarctique, il est demandé aux différents personnels de fournir un dossier médical assez
Cette année, le programme de la campagne d’été de sismologie en Antarctique est assez chargé. Du travail m’attends dans les deux bases françaises, Dumont D’Urville et Concordia.
La réponse pourrait en réalité surprendre : pas grand chose !
Les stations sismologiques, qui vont enregistrer les tremblements de terre, ont plusieurs utilités.
Sismogramme du séisme de Norcia (Italie, 30 Octobre 2016, magnitude 6.5) enregistré à la station sismologique WLS du réseau sismologique français puis accéléré pour être transformé en signal sonore audible.
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En construction
Publié le 20 juin 2017, par
Oscahr
Je m’appelle Baptiste Gombert, et je suis actuellement doctorant en sismologie à l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg (IPGS), laboratoire de l’Unistra.
L’hiver est enfin arrivé à Strasbourg, et il fait 4°C dehors.