Billet

30/11/15 - Comment va-ton en Antarctique ?

Publié le
26 juillet 2017
par Baptiste Gombert
Mis à jour le
15 février 2018
Sismologie
A l'écoute du sol

Evidemment, cela dépend de là où l’on se rend. Les bases de Dumont d’Urville et Concordia se trouve toutes du côté de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, à l’Est. C’est donc de là que se font les départs pour ces bases, mais aussi pour les base Italienne de Mario Zucchelli ou la gigantesque base américaine de McMurdo. Les touristes se rendent principalement dans la montagneuse péninsule Antarctique, accessible depuis la Patagonie. Enfin pour certaines bases c’est l’Afrique du Sud qui constitue l’accès le plus direct.

 

En règle générale, l’IPEV utilise trois itinéraires différents pour convoyer le personnel jusqu’au continent glacé : 2 par avions et 1 par bateau.

 

1. Par avion

   - Depuis Hobart

C’est le chemin que j’emprunterai à l’aller. Il faut d’abord se rendre à Hobart, en Tasmanie. Cette ile au sud de l’Australie (dont elle dépend) abrite depuis longtemps des activités liées à la logistique polaire. On y trouve notamment le siège de l’Australian Antarctic Division (AAD) qui gère 4 bases en Antarctique. C’est également le point de départ de l’Astrolabe (voir 2.). L’AAD a acquit il y a quelques années un Airbus A319 qui, une fois modifié, leur permet d’acheminer une trentaine de personnes en 4h de vol vers la base australienne de Casey.

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L’Airbus A319 après son atterrissage à l’aérodrome de Wilkins, non loin de la base australienne de Casey. Il fait la liaison entre Hobart et la base Australienne.

     - Depuis Christchurch

 

Cette fois le départ se fait depuis la Nouvelle-Zélande. Un avion militaire de type C130 permet de rejoindre la base américaine de McMurdo ou la base Italienne de Mario Zucchelli. Toutes les deux se trouvent plus à l’est, entre l’océan et la chaine Transantarctique.

2. Par bateau

 

Cette option est très populaire au sein des organismes polaires du monde entier, car elle permet de transporter un nombre important de personnes et de matériel vers le continent. L’Australie possède l’Aurora Australis, l’Italie l’Italica et la France… l’Astrolabe ! Ce navire possède une réputation assez sulfureuse en Antarctique et un surnom assez évocateur : le Gastrolabe. La traversée à bord de l’Astrolabe, qui relie Hobart à la base de Dumont d’Urville, prend en moyenne 7 jours. 5 rotations sont ainsi effectuées pendant l’été Austral. Ce navire n’est pas réellement un brise glace, mais il est capable de se frayer un chemin dans le pack glaciaire dérivant si celui-ci n’est pas trop épais. Dans le cas contraire, il peut rester bloqué jusqu’à plusieurs semaines dans la banquise. C’est par ce moyen que j’effectuerai mon voyage retour.

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Le navire Astrobale à quai à Dumont d'Urville

3. Entre les bases Antarctique

Une fois sur le continent, il est possible rallier les différentes bases par avion. La grande majorité du transport, ou du moins dans la partie Est de l’Antarctique, se fait dans de petits avions gérés par la compagnie Canadienne Ken Borek Air. Il s’agit principalement de Twin Otter (que je prendrais pour relier Concordia à Dumont d’Urville) ou, pour les voyages un peu plus longs, de Basler BT-67 (que je prendrais pour relier Casey à Concordia).

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Le Twin Otter, plus petit que le Basler, a une autonomie et une charge utile plus faible mais suffit pour faire la liaison entre Concordia et Dumont d’Urville par exemple.

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Le Basler BT67 est un DC3 modifié. Grace à sa robustesse, il permet de faire la liaison entre de nombreuses bases sur le continent.

(CC) BY-NC-SA

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