- Début novembre 2015, juste avant que ne s'ouvre la COP21 à Paris, la plus grande catastrophe écologique de l'histoire du Brésil a eu lieu, au cœur d'un des « poumons verts » de la planète, l'Amazonie, forêt qui joue un rôle crucial dans la régulation du climat. Plus de 50 millions de tonnes de résidus de minerai de fer ont été déversés dans le bassin du Rio Doce suite à la rupture de deux barrages appartenant à la société minière Samarco (dont les co-actionnaires sont les multinationales Vale et BHP Billiton). Ces boues toxiques déversées dans le fleuve ont tué faune et flore sur près de 700km, obligeant les habitants à être déplacés et les empêchant de continuer leurs activités (pêche, tourisme...).
→ reportage vidéo (24 min. 40) et audio (1 min. 30), accompagné d'un article circonstancié sur la catastrophe du Rio Doce https://info.arte.tv/fr/bresil-rio-doce-lagonie-dun-fleuve
- Ainsi, les préoccupations environnementales, et à l'égard du changement climatique en particulier, sont-elles de plus en plus fortes au Brésil. La population constate les effets du changement climatique sur leur environnement (bouleversement des écosystèmes, extrême vulnérabilité aux sécheresses, épidémies, inondations, baisse des récoltes…). Les habitants du Brésil peuvent s'engager localement contre ce qui est à l'origine de ces phénomènes : déforestation et défrichage pour la culture et l'élevage, construction illégale de routes et de villes dans la forêt tropicale humide de l'Amazonie. Les peuples autochtones d'Amazonie se battent aussi contre l'agro-industrie qui détruit leur mode de vie et menace leur survie même.
→ court reportage sur les effets de la sécheresse sur la culture du café (2 min. 36) : https://info.arte.tv/fr/bresil-le-cafe-victime-du-changement-climatique
Toutes ces batailles sont d'autant plus difficiles à mener que le Brésil détient le record du nombre de morts de militants de l'environnement… et que leurs revendications ne vont pas toujours dans le sens du gouvernement. En effet, le gouvernement fédéral du Brésil est régulièrement mis en cause pour sa mauvaise gestion des risques et pour sa connivence avec les lobbies industriels, qui financent les campagnes électorales.
→ article sur les liens entre le président Michel Temer et le lobby de l'agrobusiness, et ses conséquences sur la législation de sauvegarde de la forêt amazonienne : https://reporterre.net/Le-gouvernement-bresilien-relance-la-destruction-de-la-foret-amazonienne
→ l’hydroélectricité, alternative aux énergies fossiles et a priori solution de lutte contre le réchauffement climatique, est controversée en raison de ses conséquences sociales importantes : http://www.slate.fr/story/110905/barrages-climat-arbitrage-infernal
- 7ème puissance économique mondiale et 1ère économie d'Amérique latine, la situation du Brésil est néanmoins précaire. Outre la crise politique que traverse le pays (scandale Petrobras qui jette un discrédit sur l'ensemble de la classe politique), son économie connaît actuellement une récession, le chômage augmente et surtout les inégalités de richesse et d'accès aux infrastructures (sanitaires, scolaires…) sont très importantes.
→ la situation économique du Brésil en 2017 : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/03/07/97002-20170307FILWWW00179-bresil-le-pib-en-baisse-pour-la-deuxieme-annee-consecutive.php
A la COP 21, la contribution du Brésil a été relativement ambitieuse ( http://macop21.fr/comprendre-cop-21/ou-en-sont-les-pays/ ) mais le pays a insisté sur le besoin de l'aide financière des pays les plus riches pour investir dans les énergies propres, atténuer ses émissions de Gaz à effet de serre (GES) et s'adapter aux changements climatiques. Comme d'autres pays en développement, le Brésil insiste sur la responsabilité historique des pays développés dans l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère, et refuse que les efforts faits par le brésil en matière d'atténuation des émissions l'empêche de se développer. En effet, avec le développement économique du pays, l'urbanisation très rapide s'est accompagnée de modes de vie nouveaux (plus consommateurs en énergies, en transports, en bâtiments) ainsi que de la déforestation et d'un élevage bovin intensifié… qui augmentent donc les émissions de GES du pays.
- Par ailleurs, le Brésil a d'ores et déjà mis en place diverses mesures qui visent à réduire les émissions de GES : promotion des « biocarburants », développement du secteur hydroélectrique et éolien…
→ à ce propos, lire à partir de « Efforts du Brésil pour réduire les émissions » : https://www.cetri.be/Paradoxes-du-Bresil-face-aux
Le gouvernement annonce également des programmes de restauration des sols et promet de mettre fin aux déforestations illégales, notamment avec le programme REDD+ de l'ONU (Réduction des Émissions Résultant du Déboisement et de la Dégradation des forêts).
→ voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Reducing_Emissions_from_Deforestation_and_Forest_Degradation
Les négociations climatiques ne sont pas nouvelles : le Sommet de la Terre à Rio en 1992 avait donné naissance à la CCNUCC (Convention-Cadre des nations Unies sur le Changement Climatique).
L’Allemagne est à la fois le plus gros émetteur de GES de l'Union Européenne et l'un des pays où le secteur des énergies renouvelables est le plus développé.
En 2015, les catastrophes naturelles dues au changement climatique ont poussé 1,1 million d’Africains à quitter leur foyer.
Participer à atténuer le réchauffement climatique revient pour l'Arabie Saoudite à changer radicalement son modèle économique.
L'Arabie Saoudite détient le record des températures ressenties (81°C, en 2003).
Le Costa-Rica s'est engagé à être neutre en carbone d'ici à 2021.
Au moment où se prépare la COP21 à Paris en 2015, le premier ministre australien est le libéral Tony Abbott qui a notamment milité contre la taxe carbone dans son pays.
L'Australie fait partie des pays du monde où les émissions de GES par personne sont les plus élevées.
En Islande, 100 % de l'électricité consommée est issue d'énergies renouvelables.
L'été 2010 avait été marqué par d'immenses incendies en Russie, suite notamment à une canicule sans précédant dans le pays.
Avec un quart des forêts mondiales sur son territoire, la Russie a la plus grande réserve de gaz naturelle au monde sur son territoire et est le 3ème producteur de pétrole.
Une grande partie du permafrost de l'hémisphère nord se situe dans la région sibérienne de la Russie. Du fait du réchauffement actuel, il a commencé à dégeler et menace de relâcher d'énormes quantités de GES et d'accélérer encore le réchauffement climatique.
Le Sénégal s'est engagé à la COP 21 à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de seulement 5 % d'ici à 2030.
Pays sahélien, le Sénégal est aux premiers rangs des pays menacés par les effets du réchauffement climatique.
Situé dans une zone équatoriale et peu densément peuplé, le Gabon est constitué à 85 % de forêts humides qui jouent un rôle essentiel dans l’absorption du CO2 et la régulation du climat mondial.
Début 2018, le Gabon annonce la rupture du contrat de concession que le groupe Véolia avait sur la Société d’Énergie et d'Eau du Gabon.
Les risques sismiques et climatiques sont très présents au Japon. Paradoxalement les Japonais ne sont pas particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique.
Le Japon, avec près de 9 fois moins d'habitants que toute l’Afrique, a pourtant émis plus de CO2 que tout le continent africain en 2014.
Pays dont la richesse est en partie tirée de l'exploitation du pétrole, la Norvège fait partie des pays les plus polluant d'Europe en raison notamment de l'importance du secteur pétrolier.
État insulaire de l'océan Indien, les Maldives sont directement menacées par le changement climatique : le point culminant de ces îles est à moins de 3 mètres au dessus du niveau de la mer.
Petit pays enclavé, peu peuplé et longtemps resté peu connu, le Bhoutan propose de mesurer le développement du pays selon un indice bien particulier : le « Bonheur National Brut » (BNB).
Pays immense par sa superficie, très forestier et peu peuplé… le Canada est pourtant le 9e émetteur mondial de Gaz à effet de serre (GES).
En décembre 2015, au moment même où se tenait la COP21 à Paris, les inondations qui ont ravagé la ville de Chennai dans le sud de l'Inde ont rappelé que le pays subit les effets du réchauffement climatique.
Lors de la COP 21 en 2015 le Maroc s'était fait remarqué par l'inauguration de ce qui pourrait devenir la plus grande centrale solaire du monde, Noor.
Les Fidji, petit archipel du Pacifique, est le pays qui présidait à la COP23 (2017).
Les études du gouvernement des États-Unis montrent que le changement climatique affecte déjà le pays, et qu'il faut baisser fortement les émissions de gaz à effet de serre.
La Chine est devenue officiellement la "première puissance économique mondiale" depuis quelques années.
Le Vatican est un État observateur de la CCNUCC, ce qui n'empêche pas la papauté de s'engager sur les questions climatiques.
Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (en anglais : IPCC pour Intergovernmental Panel on Climate Change).