• Le 16 février 2018 le Gabon annonce la rupture du contrat de concession que le groupe français Véolia avait sur la SEEG (Société d’Énergie et d'Eau du Gabon), l'unique fournisseur d'eau et d’électricité du pays. Si c'est une « expropriation brutale » selon le groupe Véolia, cette décision s'explique selon le ministre de l'Environnement du Gabon par la gestion catastrophique des équipements et du service par Véolia.

→ http://www.jeuneafrique.com/532354/economie/le-gabon-requisitionne-de-force-une-filiale-de-veolia/

→ http://information.tv5monde.com/afrique/gabon-fin-de-contrat-pour-veolia-221300

• Cette rupture d'un contrat, commencé il y a plus de 20 ans, est d'autant plus surprenante que les grands groupes français comme Véolia sont nombreux dans le secteur des énergies au Gabon. Total, notamment, est installé depuis 1949 dans le pays, et s'occupe de l'exploration et production du pétrole gabonais. La présence de ces grands groupes français pose la question de leur influence (économique, politique…) sur le Gabon comme sur d'autres pays africains francophones, influence qui fait partie de ce qu'on appelle souvent la « Françafrique » et qui pourra faire partie des négociations avec le lobbying de ces entreprises lors de la COP.

→ bref historique de l'influence française au Gabon : https://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/PIOT/56405

• Avec le pétrole qui contribue pour 45 % au PIB du pays, Total Gabon est aussi le premier contributeur aux recettes de l’État. Or les réserves de pétrole s'épuisent et avec elle les recettes de l’État… Par-delà l'argument écologique, il semble y avoir nécessité d'élaborer des stratégies de diversification de l'économie pour sortir du « tout pétrole ».

→ lire à partir de « situation économique » pour comprendre les enjeux de développement liés au pétrole : http://www.banquemondiale.org/fr/country/gabon/overview#1  

→ la diversification des énergies est déjà en cours concernant la consommation d'énergie du Gabon : http://www.lenouveaugabon.com/electricite/2507-10629-le-gabon-opte-pour-les-energies-renouvelables-hydroelectricite-biomasse-et-photovoltaique 

Crédit photo : le siège de Total à Libreville © Gabonreview