En décembre 2015, au moment même où se tenait la COP21 à Paris, les inondations qui ont ravagé la ville de Chennai dans le sud de l'Inde ont rappelé que le pays subit déjà les effets du réchauffement climatique.
→ http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20151203-inde-innondations-madras-el-nino-rechauffement-climatique
Ces effets sont multiples : des précipitations pendant la mousson, plus abondantes et de plus courte durée, mettant en danger la production agricole du pays ; une accélération de la fonte des glaciers de l’Himalaya qui risquent de multiplier les crues dans la plaine du Gange ; la multiplication de cyclones sur la côte Est du pays... Ces conditions climatiques favorisent par ailleurs la multiplication des moustiques porteurs de la dengue, du chikungunya ou du paludisme. Le gouvernement évalue ainsi les pertes liées à l’élévation des températures à 1,8 % de son PIB annuel jusqu’en 2050.
Par ailleurs, l'Inde est aussi le 3ème émetteur mondial de gaz à effet de serre (GES), avec plus d'un milliard d'habitants et une économie en pleine croissance : elle a donc un rôle clé à jouer dans les négociations climatiques.
Mais si les émissions de GES du pays sont en forte croissance, pour l'Inde une transition énergétique ne peut se faire au détriment d'une priorité : la lutte contre l'extrême pauvreté (plus d'un quart de sa population vit sous le seuil de pauvreté) et l'amélioration du niveau et des conditions de vie de sa population.
Pour l'Inde, la pression des pays développés pour prendre des mesures contre le changement climatique peut donc être perçue comme un moyen de ralentir la croissance économique de l'Inde. Les émissions de GES par habitant restent en Inde 9 fois moins élevées qu'aux États-Unis par exemple, et la richesse actuelle des pays développés a été bâtie sur une industrialisation ancienne, qui a fortement contribué à la concentration actuelle en GES dans l'atmosphère. Pour l'Inde, les pays riches doivent donc contribuer financièrement à la hauteur de leur responsabilité historique dans le problème et il faut que la « justice climatique » soit au cœur des négociations.
→ https://www.rtbf.be/info/dossier/cop21-les-negociations-climatiques-de-paris/detail_cop21-la-justice-climatique-a-gagne-selon-le-premier-ministre-indien?id=9163419
→ pour une lecture critique de l'argument de « justice climatique » et de ses utilisations politiques : https://www.telos-eu.com/fr/environnement/cette-opportune-justice-climatique-ou-linde-ambigu.html
La question de la déforestation est centrale, dans un pays où les forêts tropicales sont nombreuses et menacées par les mines de charbon et l'agriculture industrielle. Le programme de l'ONU, REDD+ (Réduction des Émissions résultant du Déboisement et de la Dégradation des forêts ) est déjà présent dans plusieurs régions du pays. De tels programmes, financés par les pays riches, peuvent aider a réduire la contribution de l'Inde aux émissions de CO2.
→ pour une lecture critique des effets locaux des programmes REDD+ : https://wrm.org.uy/fr/les-articles-du-bulletin-wrm/section1/les-forets-de-linde-du-nord-est/
Une des principales causes des fortes émissions de GES de l'Inde est que 60 % de son électricité est actuellement produite par des centrales à charbon. Si l'Inde n'a pas l'intention d'abandonner ses centrales à charbon, ses engagements lors de la COP 21 mettent l'accent sur le développement d'énergies renouvelables (notamment le solaire et l’hydroélectricité)... mais aussi de solutions beaucoup plus problématiques comme le nucléaire et le charbon dit « propre ».
→ analyse des engagement de l'Inde à la COP 21 : http://macop21.fr/contributions/inde/
→ décryptage de la stratégie de l'Inde lors de cette COP : https://www.greenpeace.fr/linde-acteur-cle-des-negociations-sur-le-climat/
Pour l'Inde, développer des énergies propres peut aussi représenter des opportunités pour le pays : améliorer la qualité de l'air, fournir de l'électricité dans des régions reculées d'Inde que le réseau d'électricité traditionnel ne peut atteindre … D'autre part, prendre l'initiative dans la lutte contre le changement climatique peut aussi avoir des bénéfices en terme de politique internationale.
Les négociations climatiques ne sont pas nouvelles : le Sommet de la Terre à Rio en 1992 avait donné naissance à la CCNUCC (Convention-Cadre des nations Unies sur le Changement Climatique).
L’Allemagne est à la fois le plus gros émetteur de GES de l'Union Européenne et l'un des pays où le secteur des énergies renouvelables est le plus développé.
En 2015, les catastrophes naturelles dues au changement climatique ont poussé 1,1 million d’Africains à quitter leur foyer.
Participer à atténuer le réchauffement climatique revient pour l'Arabie Saoudite à changer radicalement son modèle économique.
L'Arabie Saoudite détient le record des températures ressenties (81°C, en 2003).
Le Costa-Rica s'est engagé à être neutre en carbone d'ici à 2021.
Au moment où se prépare la COP21 à Paris en 2015, le premier ministre australien est le libéral Tony Abbott qui a notamment milité contre la taxe carbone dans son pays.
L'Australie fait partie des pays du monde où les émissions de GES par personne sont les plus élevées.
En Islande, 100 % de l'électricité consommée est issue d'énergies renouvelables.
L'été 2010 avait été marqué par d'immenses incendies en Russie, suite notamment à une canicule sans précédant dans le pays.
Avec un quart des forêts mondiales sur son territoire, la Russie a la plus grande réserve de gaz naturelle au monde sur son territoire et est le 3ème producteur de pétrole.
Une grande partie du permafrost de l'hémisphère nord se situe dans la région sibérienne de la Russie. Du fait du réchauffement actuel, il a commencé à dégeler et menace de relâcher d'énormes quantités de GES et d'accélérer encore le réchauffement climatique.
Le Sénégal s'est engagé à la COP 21 à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de seulement 5 % d'ici à 2030.
Pays sahélien, le Sénégal est aux premiers rangs des pays menacés par les effets du réchauffement climatique.
Situé dans une zone équatoriale et peu densément peuplé, le Gabon est constitué à 85 % de forêts humides qui jouent un rôle essentiel dans l’absorption du CO2 et la régulation du climat mondial.
Début 2018, le Gabon annonce la rupture du contrat de concession que le groupe Véolia avait sur la Société d’Énergie et d'Eau du Gabon.
Les risques sismiques et climatiques sont très présents au Japon. Paradoxalement les Japonais ne sont pas particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique.
Le Japon, avec près de 9 fois moins d'habitants que toute l’Afrique, a pourtant émis plus de CO2 que tout le continent africain en 2014.
Pays dont la richesse est en partie tirée de l'exploitation du pétrole, la Norvège fait partie des pays les plus polluant d'Europe en raison notamment de l'importance du secteur pétrolier.
État insulaire de l'océan Indien, les Maldives sont directement menacées par le changement climatique : le point culminant de ces îles est à moins de 3 mètres au dessus du niveau de la mer.
Petit pays enclavé, peu peuplé et longtemps resté peu connu, le Bhoutan propose de mesurer le développement du pays selon un indice bien particulier : le « Bonheur National Brut » (BNB).
Pays immense par sa superficie, très forestier et peu peuplé… le Canada est pourtant le 9e émetteur mondial de Gaz à effet de serre (GES).
Lors de la COP 21 en 2015 le Maroc s'était fait remarqué par l'inauguration de ce qui pourrait devenir la plus grande centrale solaire du monde, Noor.
Début novembre 2015, la plus grande catastrophe écologique de l'histoire du Brésil a eu lieu, au cœur d'un des « poumon vert » de la planète, l'Amazonie, forêt qui joue un rôle crucial dans a régulation du climat.
Les Fidji, petit archipel du Pacifique, est le pays qui présidait à la COP23 (2017).
Les études du gouvernement des États-Unis montrent que le changement climatique affecte déjà le pays, et qu'il faut baisser fortement les émissions de gaz à effet de serre.
La Chine est devenue officiellement la "première puissance économique mondiale" depuis quelques années.
Le Vatican est un État observateur de la CCNUCC, ce qui n'empêche pas la papauté de s'engager sur les questions climatiques.
Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (en anglais : IPCC pour Intergovernmental Panel on Climate Change).