Ce billet est l'étape 7 du parcours Jardins d'agrément et jardins scientifiques.
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A l’origine très liée à la médecine – l’usage alimentaire et médical régit alors la classification et la dénomination des plantes – la botanique prend un essor considérable avec la création des universités où les facultés de médecine sont très souvent dotées d’un jardin botanique. C’est le cas à Strasbourg où la faculté de médecine décide dès 1619 de la création d’un jardin dans le quartier de la Krutenau employé jusqu’à ce qu’il devienne un lieu de sépulture après la guerre de 1870. Le directeur de l’institut de botanique de la nouvelle université impériale de Strasbourg, fondée en 1872, Anton de Bary, organise l’installation d’un nouveau jardin botanique à son emplacement actuel.
S’affranchissant progressivement de la médecine pour devenir une science à part entière, la botanique à cette époque assigne au jardin une mission pédagogique : ce véritable « musée du vivant » sert à connaître, nommer et classer les végétaux en se basant sur leur morphologie, leur sexualité et leur provenance. Un grand nombre plantes, diversifiées de par leur aspect, leur cycle de vie ou leur origine géographique sont nécessaires aux cours magistraux qui sont dispensés. Des constructions de tout type (serres chaudes et humides, alpinum, arboretum, bassins pour plantes aquatiques etc) sont donc édifiées dans le jardin pour abriter et cultiver les collections végétales dont l’organisation méthodique et thématique dans l’espace reflète l’influence de l’enseignement. Ainsi l’institut et les jardins agrémentés de serres constituent un ensemble intégré, entièrement dédié à la pédagogie de la botanique, clairement différencié des jardins axiaux qui structurent la nouvelle université. Aujourd’hui disparu, un petit jardin destiné aux cultures expérimentales y avait toutefois été aménagé, entre les deux ailes de l’institut : on y accédait depuis les laboratoires situés à l’arrière de l’amphithéâtre. C’est également par ce passage qu’étudiants et professeurs pouvaient rejoindre directement le jardin botanique – l’allée Anton de Bary, qui ouvre un passage public permanent entre la rue Goethe et la rue de l’Université n’est aménagée que plus tardivement. Une véritable continuité matérielle entre l’institut, le jardin expérimental et le jardin botanique existe alors, qui n’a plus cours aujourd’hui.
Dès sa création, le jardin est régulièrement accessible, suivant certains horaires, aux visiteurs qui peuvent s’y promener et découvrir, parmi les éléments particulièrement remarquables : le palmarium, haut d’une dizaine de mètres, qu’un orage de grêle vient irrémédiablement endommager en 1958, aboutissant à la destruction des grandes serres en 1963 et à la construction du nouvel institut botanique à leur emplacement entre 1965 et 1967 ; la Victoriahaus, du nom du nénuphar géant d’Amazonie, Victoria regia, qu’elle abrite, et qui, en tant qu’unique témoin restant du complexe de serres imaginé par Hermann Eggert pour l’université impériale, a été classé au titre des Monuments Historiques en 1993.
En dehors du changement majeur précédemment évoqué, le jardin botanique de Strasbourg a été peu modifié depuis sa création et occupe la même surface, soit environ 3,5 ha. Mais il a du, comme les autres jardins botaniques réorienter ses activités : s’il est encore aujourd’hui un lieu d’expérimentation et d’apprentissage, il s’attache désormais davantage à l’éducation du public à travers la connaissance du monde végétal et à la conservation par la culture des plantes menacées de disparition.
Patrimoine & Histoire des sciences
Ouverte dès 1872, la nouvelle université créée par l'empereur Guillaume 1er est destinée à constituer une vitrine de la science et de la pédagogie allemande.
La sismologie se développe à la fin du 19e siècle grâce aux travaux de l’astronome allemand Rebeur-Paschwitz qui met au point un instrument révolutionnaire capable
La sismologie se développe à la fin du 19e siècle grâce aux travaux de l’astronome allemand Rebeur-Paschwitz qui met au point un instrument révolutionnaire capable d’enregistrer les séismes à distance.
L’institut de géologie est conçu selon les préconisations des directeurs des trois sections qui le composent : la paléontologie, la minéralogie, la pétrographie.
L'observatoire, bâti entre 1877 et 1881, est le premier chantier du site de l'université impériale.
Le nouvel institut de botanique tranche par son architecture moderne avec les autres bâtiments du site de l'université impériale.
La serre de Bary constitue le seul élément subsistant de l’ancien complexe monumental des serres édifiées à la fin du 19e siècle sur les plans de l'architecte Hermann Eggert.
A la fin du 19e siècle, l’enseignement de la botanique au sein de l’université impériale se développe autour de plusieurs spécialités.
Le long bâtiment qui borde le jardin au nord abrite à l’origine l’institut de chimie, que signale l’allégorie ornant le fronton du pavillon central.
Face à l’institut de chimie, l’institut de physique se présente sous l’aspect d’un bâtiment compact.
Le palais universitaire est conçu pour abriter les enseignements des mathématiques, de la philosophie, de la théologie, de l’archéologie, de l’histoire et l’histoire de l’art.
Quand la nouvelle université de Strasbourg est fondée en 1872, les bâtiments se répartissent sur 5 sites à l’intérieur de la ville ancienne.
L’université de Strasbourg est officiellement fondée en 1621 sur ordre de l’empereur Ferdinand II. Elle est l’héritière du Gymnasium, école protestante créée en 1539 et dirigée par l’humaniste Johann Sturm.
La ville de Strasbourg constitue un terrain propice aux déambulations. Son patrimoine immobilier et architectural en particulier, est source de découvertes à chaque coin.
Lorsque l’on sort du bâtiment dans les jardins, on peut observer des murs en briques jaunes. Il s’agit des passages reliant l’Observatoire et le Planétarium.
Le loess est une roche argileuse déposée durant la dernière ère glaciaire dans la plaine d’Alsace (entre 100 000 et 20 000 ans environ).
Cet édifice est entièrement réalisé en Grès à Voltzia, daté d’environ 245 millions d’années.
On observe ici deux niveaux : le soubassement du bâtiment est constitué de grès vosgiens, reconnaissable à sa couleur rosée et la façade est constituée de grès à roseaux, gris clair.
Le grès rouge originaire de la ville d’Annweiler am Trifels, en Allemagne (Rhénanie-Palatinat) est daté aux environs de 250 millions d’années et correspond à un dépôt fluviatile.
Le soubassement du bâtiment est constitué de grès vosgiens, reconnaissable à sa couleur rosée et la façade est constituée de grès à roseaux, gris clair. Ce dernier est daté d’environ 230 millions d’années, et résulte d’un dépôt fluviatile. Il tient son nom des nombreux restes végétaux qui ont été retrouvés conservés dans la roche.
Le soubassement du bâtiment est constitué de grès vosgiens, reconnaissable à sa couleur rosée et la façade est constituée de grès à roseaux, gris clair. Ce dernier est daté d’environ 230 millions d’années, et résulte d’un dépôt fluviatile. Il tient son nom des nombreux restes végétaux qui ont été retrouvés conservés dans la roche.
A droite de l’entrée arrière de cette faculté, on peut observer une mosaïque de roches constituant la façade du bâtiment. Il s’agit de différents grès qui sont différenciables par leur coloration et la taille des grains qui les composent.
Cette roche calcaire, datée d’environ 167 millions d’années, révèle lorsqu’on l’observe de très près la présence de fragments de coquilles et d’oolites.
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A Strasbourg comme dans les autres villes européennes, jardins et urbanisme sont liés.
Publié le 16 septembre 2017, par
OscahrPatrimoine & Histoire des sciences
1 /
Observatoire sismique de Göttingen
2 /
Plan de la « cave sismologique » de l’observatoire d’Uccle © Observatoire royal de Belgique
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Première image : L’Université impériale : porte des Pêcheurs et porte de l’Hôpital. Gravure extraite de : Über Land und Meer, Allgemeine Illustrierte Zeitung, Janvier 1885. (repro JL Stadler © Grand-Est, Inventaire général).