Billet

L'axe impérial

Publié le
16 novembre 2017
par Delphine Issenmann
Mis à jour le
12 mars 2020
Botanique
Un campus au coeur de la cité

Ce billet est l'étape 1 du parcours Jardins d'agrément et jardins scientifiques.

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Promue au rang de capitale du nouveau land d’Alsace-Lorraine, Strasbourg doit se doter de monuments, d’infrastructures à même d’asseoir ce nouveau statut : ce dernier est à l’origine du projet de l’extension urbaine – la Neustadt  (nouvelle ville) - qui double la surface de la ville. Pivot de ce projet, l’axe impérial participe de cette volonté. L’avenue monumentale figure dès 1878 sur le premier projet soumis par l’architecte municipal Jean-Geoffroy Conrath : partant de l’université, dont l’implantation est déjà arrêtée, celui-ci conçoit un axe orienté nord-ouest, en bordure de la ville ancienne, à l’extrémité duquel il place un ensemble monumental dominé par le Palais impérial, actuel Palais du Rhin.

Retenue par le jury lors de l’examen des différents projets pour l’extension de la ville, la proposition constitue un élément structurant de la nouvelle ville, la future Neustadt : du point de vue urbanistique d’abord, en jouant le rôle d’interface entre la ville historique et les nouveaux quartiers ; par sa dimension symbolique ensuite, le centre du pouvoir de la place impériale (actuelle place de la République) faisant face au centre intellectuel de la place de l’université.

 

Plusieurs jardins jalonnent cette composition :

Le jardin du Palais impérial est conçu entre 1880 et 1890. Régulièrement ouvert au public dès sa création, il est avant tout pensé comme une espace privé, attenant au palais.

La place impériale constitue le point névralgique où se croisent l’axe impérial et l’axe nord-sud reliant la ville nouvelle à la ville historique. Aménagé progressivement à partir de 1880, le jardin d’agrément est délimité par 13 parcelles plantées d’arbres de différentes essences dont les quatre ginkgo-biloba, sans doute un don de l’empereur du Japon à son homologue allemand.

 

L’avenue de la liberté assure la continuité végétale et paysagère de l’axe : l’alignement des façades des immeubles, en retrait par rapport à la voie, permet l’aménagement de petits jardinets privés, les Vorgarten, séparés de l’espace public par des grilles ouvragées et formant un corridor vert menant à l’autre extrémité de la composition.

 

 

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