Des stations sismologiques en Antarctique ?
Les stations sismologiques, qui vont enregistrer les tremblements de terre, ont plusieurs utilités.
La première sert évidemment à l’étude des séismes. En effet lors d’un séisme de nombreuses ondes mécaniques sont produites. On les appelle ondes sismiques et elles peuvent se diviser en trois groupes : les ondes P, S et les ondes de Surface. Si elles sont enregistrées avec une précision suffisante, elles permettent de répondre à de nombreuses questions. Certaines sont assez élémentaires (Où est localisé le séisme ? A quelle profondeur ? Quelle est sa magnitude ?) et d’autres plus techniques (Combien de temps a duré la rupture ? Quelle est l’énergie libérée ? Subsiste-t’il un risque de séisme au même endroit ? Il y a t’il un risque de Tsunami ?). Plus il y a de stations proche d’un séisme, plus on aura d’informations pour l’étudier en détails.
La deuxième utilité des stations sismologiques est qu’elles permettent d’étudier la structure interne de la Terre. En effet, les ondes sismiques émises lors d’un séisme vont parcourir l’ensemble du globe. Lorsque la structure de la Terre change (quand, par exemple, une onde va passer du manteau au noyau de la Terre ou qu’elle passe d’une zone chaude à une zone plus froide), la célérité de ces ondes être modifiée et la structure du train d’onde sera ainsi transformée. L’étude du signal enregistré à une station sismologique permet alors de donner des informations sur la structure interne de la Terre entre le séisme et la station. La mise en commun de ces enregistrements permet de construire des images de l’intérieur de la Terre, que l’on appelle « images tomographiques ».
Pourquoi des stations sismologiques en Antarctique ?
Pour que ces images tomographiques soient le plus précise possible, la couverture en stations doit être dense et homogène. Or l’hémisphère Sud comporte beaucoup moins de terres émergées, quasiment indispensables à l’installation d’un capteur sismologique. Par ailleurs, les terres émergées sont souvent plus difficiles d’accès que dans l’hémisphère opposé. Ceci entraine un défaut marqué de couverture. Les stations en Antarctique ont alors pour mission de palier à ce manque de stations dans cette partie du globe. A une échelle plus locale, les signaux enregistrés en Antarctique et dont la source n’en n’est pas très éloignée permettent d’étudier (entre autres) la structure rocheuse du continent, inaccessible directement à cause des kilomètres de glace qui le recouvre.
Enfin, la très faible activité humaine en Antarctique permet d’obtenir un « bruit » très faible, ce qui donne des enregistrements d’une excellente qualité. Ainsi pour peu que la magnitude soit suffisante (environ supérieure à 6), il est possible d’enregistrer en Antarctique un séisme ayant eu lieu n’importe où sur la planète.
Où sont-elles ?
De nombreuses bases scientifiques (il y en a plus de 30 en Antarctique, mais seulement 3 à l’intérieur du continent) disposent de leur propre station sismologique. Les stations sismologiques françaises sont situées dans deux bases différentes :
- La base de Dumont D’Urville, sur la côte de Terre Adélie. C’est une base permanente, où une trentaine de personnes passent l’hiver mais qui accueille jusqu’à une centaine de personnes durant l’été. En dehors des activités de sismologie, la base abrite des programmes de géomagnétismes, météorologie, biologie et ornithologie. La station sismologique est opérationnelle depuis 1986.
- La base franco-italienne de Concordia, au sommet du Dôme C qui culmine à ~3200m d’altitude. Cette base est l’une des rares à l’intérieur du continent, où la température descend jusqu’à -80°C durant la longue nuit de l’hiver austral. Elle est située à ~1100km de la côte et seulement une douzaine de personnes y passent l’hiver, complétement isolés. En été, la population grimpe cependant à une soixantaine de personnes. La station sismologique a été construite en même temps que la base, et est opérationnelle depuis 2005. Les conditions extrêmes qui règnent à Concordia font de l’acquisition de données sismologique un véritable challenge. Les sismomètres sont très sensibles aux variations de températures, et celle-ci varie de -25°C l’été à -80°C l’hiver. Afin de garantir la stabilité des instruments, les deux capteurs présents à Concordia sont enterrés sous 12m de glace. La température y est alors stable, à -54°C.
Des citoyens pour un projet de sciences
SismoCitoyen : Comprendre la sismologie et la sociologie
Depuis 2018, l’École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) et le Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l’Éducation et de la Communication (LISEC) se sont associés dans le cadre du projet SismoCitoyen.
Mieux aborder le projet SismoCitoyen
Le projet SismoCitoyen est un projet pluridisciplinaire porté à la fois par l’École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) et par le Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l’Éducation et de la Communication (LISEC).
SismoCitoyen : Découvrir le projet
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Des sciences citoyennes en sismologie
SPECIMEN - Musée de Sismologie
La série SPECIMEN est le fruit d'une collaboration entre le département audiovisuel de la Direction du Numérique et le Master Communication scientifique de l'Université de Strasbourg, sous la responsabilité de Elsa Poupardin.
La sismologie : Métissage d’une discipline
La sismologie est une science nouvelle. Nouvelle ? Pas tant que cela pourtant car dès 132 avant J-C, des intellectuels s’y intéressaient.
La station sismologique
Perdu au cœur de l’université de Strasbourg, le musée de sismologie recèle bien des mystères.
La face cachée des sismomètres
On a tendance à réduire les sismomètres à l’étude des séismes. Pourtant, ces derniers ont de nombreuses autres applications. Cet épisode vous offre un voyage à travers le temps et l'espace, à la découverte de la face cachée des sismomètres.
Mieux connaître les risques pour mieux les gérer
Extrait du magazine Savoir(s) de l'Université de Strasbourg n° 29 - février 2017 / Myriam Niss
Le sac de survie japonais
Situé au carrefour de plusieurs plaques tectoniques, l’archipel du Japon est une zone de très forte sismicité.
Le risque zéro en sismologie
Les séismes génèrent des secousses qui agressent l’environnement que
nous avons construit. Le risque que nous courons alors dépend de la
vulnérabilité de ce dernier et de notre comportement. Mais pourrait-on
31/12/15 - Nouvel an en Antarctique
Aujourd’hui c’est le dernier jour de l’année ! Par coïncidence, c’est aussi la journée la plus chaude de 2015 à Concordia avec un pic à -18.9°C, presque trop pour nos chaudes tenues polaires.
30/12/15 - Problèmes
Suite à l’intervention de la veille, le signal provenant STS2 est très perturbée pour deux raisons :
29/12/15 - Maintenance des sismomètres
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28/12/15 - Déjà-vu
J’ai beau être dans un endroit unique au monde, il a fini par me rappeler quelque chose… Un air de déjà-vu que je dois à mon séjour en Bolivie il y a quelques années.
27/12/15 - Micro-météorites en Antarctique
Le dimanche est une journée de repos à Concordia, mais c’est aussi l’occasion d’aller visiter les travaux des autres chercheurs à la base.
25/12/15 - Premier séisme
Labyrinthes, éruptions, grains et fluides
Doigts frictionnels sous gravité, et formation de labyrinthes dans la mise en place de dykes: Vidéo résumé sur la publication de recherche: Pattern formation of frictional fingers in a gravitational potential Jon Alm Eriksen, Renaud Toussaint, Knu
Des oreilles au sol
La série "Des oreilles au sol" suit le déroulement d’un projet scientifique d’envergure, RESIF, qui mobilise un grand nombre de savoir-faire et de connaissances, pour améliorer notre compréhension du sol.
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Dossier Constructions sismiques - Actualités France 3 - 30/01/2013
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"Sismologie à Strasbourg" - Actualités du 24/05/1951
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24/12/15 - Installation du sismomètre
Le 24 décembre a toujours été un jour un peu particulier pour moi.
Mintrop
Première image :
Ensemble complet du sismomètre mintrop comprenant deux appareils pour la mesure de la composante horizontale et un pour la composante verticale, ainsi qu’un système d’enregistrement photographique.
23/12/15 - Informatique et caisse de bois
Après l’effort de la veille, nous décidons d’un commun accord avec Luciano de repousser l’installation du sismomètre au lendemain.
22/12/15 - On a perdu le Nord
C’est aujourd’hui que les choses sérieuses commencent ! Il fait un temps splendide et le vent ne souffle pas. Ça tombe bien, car nous devons passer la journée dehors.
20/12/15 - Visite du shelter de sismologie
Aujourd’hui c’est dimanche, et j’en profite pour vous faire visiter l’abris de sismologie. Suivez le guide !
21/12/15 - Bricolage
Maintenant que le datalogger est installé, il est désormais temps de passer à l’étape suivante qui consiste à mettre en place le câble reliant le datalogger côté shelter et le sismomètre l’extérieur.
18/12/15 - Fail
Le matériel est bien arrivé par avion hier soir, et je dispose désormais de tout ce qu’il me faut pour installer le nouveau sismomètre. La matinée est consacrée à la configuration du Quanterra Q330S.
19/12/15 - Configuration
Le datalogger Q330 est installé ! Maintenant l’étape suivante est la mise ne place de la transmission en temps réel des données sismologiques vers Strasbourg.
17/12/15 - Journée calme
La journée commence par une bonne nouvelle : mon matériel devrait arriver dans la soirée !
16/12/15 - Repérage
Malgré le matériel encore manquant, nous décidons de prendre les devants avec Luciano.
"Strasbourg, visite du musée de sismologie"
"Strasbourg, visite du musée de sismologie et magnétisme terrestre"
Actualités - France 3 du 01/04/2000
Archives INA
15/12/15 - Soulagement
Après les échecs de la veille, les bonnes nouvelles s'enchainent. Doris a fait des merveilles et le matériel sera acheminé avec le prochain avion, d'ici la fin de la semaine !
14/12/15 C'est aussi ça la science...
Ais-je dis quelque chose à propos d'une journée productive ?
Le "19 tonnes"
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Code international des télégrammes séismologiques
Extrait d’un nouveau code international pour l’émission de télégrammes séismologiques
Sismomètre Galitzine
Première image :
Portrait du prince Galitzine
Deuxième image :
Sismomètre électromagnétique horizontal Galitzine relié à un galvanomètre
Enregistrement & Sismomètre
Première image :
Sismomètre Mainka : deux appareils identiques sont nécessaires pour enregistrer la composante horizontale du mouvement du sol. Ils équipent la station de Strasbourg à partir de 1910.
Deuxième image :
Beiträge zur Geophysik (1887)
Extrait de la revue Nature, 13 juin 1889
Extrait de la revue Nature, numéro du 13 juin 1889, relatant le séisme du Japon et du 25 juillet 1889, présentant les conclusions de Rebeur-Paschwitz.
Ce diaporama fait partie du parcours temporel Sismo Strasbourg.
Enregistrement par le sismomètre Rebeur-Paschwitz
Sismo Strasbourg
A l’occasion du vingtième anniversaire du Musée de Sismologie, le Jardin des sciences et l’Ecole et Observatoire des sciences de la terre (Université de Strasbourg) proposent une exposition intitulée « Sismo-Strasbourg - Un observatoire de la Terr
Gravimétrie et géodésie : la Terre en mouvement - 4/4
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Aperçu du vol Casey - Concordia
Ambiance à bord du Basler effectuant la liaison entre les bases de Casey et de Concordia
28/10/15 - Formation technique avant le départ
10/12/15 - L’Antarctique, ça se mérite
C’est le vendredi 27 Novembre que j’ai enfin eu la convocation pour le grand départ en Antarctique. Le rendez-vous est donné le samedi 05 décembre en fin d’après-midi à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
30/11/15 - Comment va-ton en Antarctique ?
Evidemment, cela dépend de là où l’on se rend. Les bases de Dumont d’Urville et Concordia se trouve toutes du côté de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, à l’Est.
Atterrissage en Antarctique
Atterrissage de l’Airbus 319 à l’aérodrome de Wilkins, non loin de la base Australienne de Casey. L'Airbus est spécialement aménagé pour effectuer le trajet Hobart (Tasmanie) - Antarctique.
12/12/15 - Premiers pas en Antarctique
Cette fois ça y est, c’est le grand départ. Il est 9h en ce vendredi matin et nous sommes tous réunis à l’aéroport d’Hobart.
05/11/15 - Dossier médical
Avant leur départ pour l’Antarctique, il est demandé aux différents personnels de fournir un dossier médical assez
Localisations des bases françaises sur le continent Antarctique
20/10/15 Quel est l’objectif de ma mission ?
Cette année, le programme de la campagne d’été de sismologie en Antarctique est assez chargé. Du travail m’attends dans les deux bases françaises, Dumont D’Urville et Concordia.
Qu'emporte-t-on dans un sac pour l'Antarctique ?
La réponse pourrait en réalité surprendre : pas grand chose !
Ecouter le séisme de Norcia
Sismogramme du séisme de Norcia (Italie, 30 Octobre 2016, magnitude 6.5) enregistré à la station sismologique WLS du réseau sismologique français puis accéléré pour être transformé en signal sonore audible.
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En construction
Mission d'études du séisme d'Accumoli du 24 août 2016 (M=6.0)
En construction
Séisme de Amatrice
L'Astrolabe
Carnet de Bord en Antarctique
Je m’appelle Baptiste Gombert, et je suis actuellement doctorant en sismologie à l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg (IPGS), laboratoire de l’Unistra.
12-13/12/15 Premiers jours à Concordia
21/11/15 – Nouvelles du départ
L’hiver est enfin arrivé à Strasbourg, et il fait 4°C dehors.