Billet

Les jardins de l'observatoire

Publié le
16 novembre 2017
par Delphine Issenmann
Mis à jour le
03 décembre 2020
Patrimoine & Histoire des sciences
Un campus au coeur de la cité

Ce billet est l'étape 8 du parcours Jardins d'agrément et jardins scientifiques.

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Alors que les jardins réguliers implantés suivant l’axe est-ouest créent une dynamique régulière, celle-ci est diluée d’une part à l’ouest par l’absence de perspective provoquée par la position du palais universitaire, et d’autre part à l’est par la présence de jardins irréguliers du jardin botanique puis de l’observatoire. Ce dernier occupe l’extrémité est de la parcelle universitaire. Le site accueille les trois bâtiments principaux de l’institut d’astronomie : l’abri de la grande lunette, le bâtiment des observations méridiennes et enfin la maison d’habitation prévue pour le logement du directeur.

Si les grands sujets de l’arboretum encadrent la coupole de l’observatoire, qui apparaît comme une fabrique dans cet ensemble paysager, le bâtiment méridien est quant à lui dégagé à l’origine de végétation dans son axe nord-sud : cette parcelle n’est arborée qu’en lisière. Ce parti-pris libère la perspective non à des fins esthétiques mais pour des raisons scientifiques : il est ainsi possible, afin de vérifier le bon alignement et le positionnement des lunettes astronomiques, depuis les deux salles d’observation, de viser les mires de part et d’autres de l’édifice. Ces dispositifs lumineux, au nombre de cinq, abrités par des cabanes de bois, sont implantés de part et d’autres du bâtiment, dans les parcelles dépendant du jardin botanique, le long de la grille délimitant le site universitaire. L’axe formé par les deux mires de l’une des deux lunettes méridiennes a, semble-t-il, influencé l’inclinaison particulière de la rue de l’observatoire qui détermine la bordure est du site. Depuis les années 1970, l’observatoire astronomique ne pratique plus d’observations de qualité professionnelle dans ses murs : il recense les données recueillies depuis les télescopes spatiaux ou situés à distance des villes. Les espaces plantés environnant les bâtiments ont donc évolué en s’affranchissant des premières contraintes dictées par les observations. Seuls quelques arbres fruitiers en bordure de parcelle ponctuent aujourd’hui la prairie située sur la partie sud du jardin tandis qu’au nord, l’espace dépendant du jardin botanique, a depuis bénéficié de l’implantation de nouvelles espèces ligneuses.

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