Billet

Le ciel nocturne du planétarium

Publié le
02 mars 2018
par Juliette Ganteille
Mis à jour le
21 décembre 2018
Astronomie & Astrophysique
Vigie-ciel dans le Grand Est

Avant mon stage, j’ai habité deux ans à Strasbourg. Le planétarium, je n’y étais pourtant jamais allée. Il y a bien eu cette balade un dimanche après-midi dans le quartier historique de l’Université. Après avoir flâné dans le jardin botanique, nous avions voulu visiter les jardins de l’Observatoire, mais les grilles étaient fermées. Tant pis, l’Observatoire ce sera pour une prochaine fois. D’ailleurs, la différence entre le Planétarium et l’Observatoire ne me semble pas si évidente. J’ai un peu honte de le dire, mais jusqu’à présent Observatoire c’était pour moi surtout un arrêt de tram. Aujourd’hui, les choses s’éclaircissent. On m’explique que l’Observatoire astronomique de Strasbourg se compose de trois bâtiments : le bâtiment de la grande coupole, un bâtiment à usage de bureau et de résidence, et le bâtiment du planétarium, coiffé de deux petites coupoles. Une fois cette précision faite, direction le planétarium !

En sortant du bureau, je longe la rue et passe par un petit portail devant la grande coupole. Je ne suis pas vraiment sûre du chemin. Je m’engouffre dans le souterrain, ce n’est pas ça, je ressors dans le jardin, contourne une cabane et trouve une porte : « accès réservé au personnel ». Je suis stagiaire, on va dire que c’est bon. Ouf, je suis à l’heure pour le spectacle ! Dans l’entrée, les gens patientent en admirant une carte lumineuse du ciel ou en lisant des affiches. La médiatrice se présente, et tout le monde la suit à l’étage. Tout le monde, c’est une douzaine d’enfants et leurs accompagnateurs, parents ou grands-parents. Tout doucement, le crépuscule s’installe et les étoiles apparaissent. C’est la première fois que j’assiste à une projection dans un planétarium, et je dois dire que ce ciel étoilé me saisit. Le moment est calme et apaisant. Très vite, je suis impressionnée par les connaissances des enfants. Ils connaissent plusieurs constellations et répondent sans trop d’hésitations à des questions sur l’espace ou le système solaire. Pendant ce temps, j’essaye de prendre des notes dans le noir. Exercice périlleux mais plutôt réussi. Plus que par la composition des planètes ou la chaleur des étoiles, je suis fascinée par la part d’imaginaire et la charge symbolique que chaque civilisation confère à l’observation du ciel et des constellations. Je savais qu’il avait existé plusieurs cosmogonies, expliquant différemment la formation de l’Univers selon les peuples. Je mesure à présent la richesse et la diversité des interprétations des étoiles et des constellations, chacun projetant dans le ciel ses légendes, ses croyances et ses peurs.

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Ce billet fait partie du parcours temporel Design et sciences : récit d'une immersion

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