Billet

À la découverte des météorites avec Vigie-Ciel

Publié le
05 mars 2018
par Juliette Ganteille
Mis à jour le
21 décembre 2018
Astronomie & Astrophysique
Vigie-ciel dans le Grand Est

Lundi, 10h. Ce matin, je rencontre Barbara, chargée de collections en minéralogie. Avec son collègue Denis, elle gère le musée universitaire. Alors que nous sommes tranquillement installées dans mon bureau, Barbara est sur le point de me faire faire mon premier pas dans l’univers des météorites ! En effet, en plus de 2 000 minéraux exposés (parmi une collection de 30 000 minéraux), le musée de minéralogie abrite une collection de plus de 200 météorites. La perspective de découvrir ces spécimens m’excite beaucoup et je suis très curieuse de les voir pour de vrai. Mais ne brûlons pas les étapes. Aujourd’hui, les météorites, nous allons seulement en parler. Rien que ça, c’est déjà passionnant !

La raison pour laquelle Barbara me parle de météorites, c’est parce que c’est l’une des coordinatrices du projet Vigie-Ciel pour la région Grand Est. L’équipe de Vigie-Ciel est aussi composée de Denis, en charge du musée de minéralogie, Milène, directrice du planétarium, Natacha et Jean-Yves, deux médiateurs du Jardin des Sciences et Manon et Joël, deux professeurs relais qui s’impliquent dans le projet en parallèle de leurs heures de cours. Mais Vigie-Ciel, c’est quoi au juste ?

Vigie-Ciel est un projet de sciences participatives national qui part d’un constat simple : nous récoltons cinq fois moins d’échantillons de météorites qu’au XIXème siècle. Seulement une tous les 10 ans ! Avec l’aide du réseau FRIPON, l’objectif est donné : “redevenir au moins aussi bons qu’au XIXème, voire meilleurs.” Contrairement à ce que je pouvais penser, je découvre que les météorites ne sont pas seulement des pierres mystérieuses que l’on s’arracherait pour la curiosité extra-terrestre qu’elles représentent. Outre la fascination qu’elles suscitent, elles sont également des objets incomparables en terme de recherche scientifique. Étudier les météorites, c’est remonter 4,5 milliards d’années en arrière pour découvrir comment s’est formé le Système solaire, et même étudier l’apparition des premières formes de vie. Je me rends compte que je sous-estimais la force de ces pierres qui dans mon esprit ne ressemblent pourtant qu’à des petits cailloux… C’est donc pour faire avancer la recherche que Vigie-Ciel souhaite sensibiliser le grand public aux météorites, mais aussi fédérer des réseaux d’amateurs. Ce projet encourage d’abord les citoyens à regarder le ciel. Pour une surveillance complète du ciel, un réseau de caméras est également installé dans toute la France, c’est le réseau FRIPON. Si le passage d’un bolide est enregistré dans le ciel, les chercheurs peuvent calculer son orbite et définir la zone dans laquelle il est tombé. (Je précise que j’emploie le terme « bolide » parce qu’on me parle de « bolide », mais je ne maitrise pas encore toutes les différences entre « météorite », « météoroïde », « bolide », « astéroïde », « comète », etc. Ça ne saurait tarder ; j’avance doucement, mais surement.) Une fois la zone de chute identifiée, Vigie-ciel fait appel aux passionnés et aux curieux pour réaliser des battues citoyennes. Après une formation pour différencier une météorite d’un simple caillou, c’est parti pour l’exploration !

Durant cette discussion avec Barbara, j’ai engrangé énormément d’informations du Vigie-Ciel : son origine, son fonctionnement, ses ambitions, sa dimension pédagogique, etc. Mon but n’est pas de faire un compte-rendu exhaustif dans ce billet, simplement de présenter les grandes lignes du projet. En tant que designer, je vais travailler sur des propositions de médiation en lien avec les météorites et le projet Vigie-Ciel. J’aurai donc l’occasion tout au long de mon stage de vous parler plus longuement de Vigie-Ciel et de ma collaboration avec les membres de l’équipe du Jardin des Sciences !

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Ce billet fait partie du parcours temporel Design et sciences : récit d'une immersion

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