Le tonometer du docteur Von Recklinghausen

Le tonomètre de docteur de Recklinghausen, un objet relié à l’Unistra ? 

Au travers des époques les relations franco-allemandes ont connu des hauts et des bas.  

En 1871, la France dirigée par Napoléon III est vaincue par la Prusse et ses alliés lors de la guerre Franco prussienne et capitule. C’est le 10 mai 1871 que sont officialisées les conditions de paix entre les deux pays au traité de Francfort, l’Alsace et une partie de la Moselle sont annexés par l'Allemagne de Bismarck et quittent le territoire français. 

Les territoires d’Alsace-Moselle ont toujours existé au cœur des revendications territoriales franco-allemandes, l’Alsace et la Moselle étant des anciens territoires du Saint Empire romain germanique avant leur intégration au Royaume de France vers la fin du 17ème siècle.  

C'est au cœur de cette problématique identitaire pour la région que le Kaiser décide de faire de Strasbourg un synonyme d'excellence en y construisant une université. Le pathologiste allemand Friedrich Daniel von Recklinghausen rejoint le staff de l’université de médecine allemande de Strasbourg en 1872 pour une durée de 34 ans. En 1877 il est nommé directeur de l’université de Strasbourg.

Durant cette période, le médecin travailla en étroite collaboration avec les cousins Bosch pour la création d’instruments comme le tonomètre, cette invention portative permettant la mesure de la pression artérielle. Probablement désigné en collaboration et construit par les Bosch dans leur atelier d’invention d’instruments de physique et optique rue du Dôme à Strasbourg, le tonomètre a été créé en plusieurs exemplaires. La présence de ces inventeurs à Strasbourg et leur implication dans de nombreuses avancées scientifiques, est l’une des raisons du développement de la sismologie dans cette ville. Le tonomètre aurait été utilisé par le docteur pour un usage personnel avant de devenir un outil d’apprentissage pour les élèves de l’université de Strasbourg.  

En 1910 Friedrich Daniel von Recklinghausen décède a strasbourg et quitte le poste de directeur. Quand aux cousins Joseph et Albert Bosch, après la Première guerre mondiale, à la reprise de la ville par les Français, ils sont forcés de retourner en Allemagne.